Algérie

Recrutement : l'espoir au bout d'un salon



Derrière leur curiosité de découvrir le salon du recrutement, organisé, hier, à l'hôtel Sheraton, tous les visiteurs, des jeunes en majorité, ne pouvaient cacher leur excitation de dénicher un emploi. Tâche qui n'est guère facile, selon le témoignage de certains candidats qui ont déjà fait le parcours du combattant et qui s'attendent au pire à l'avenir. L'espoir, bien qu'exprimé des bouts des lèvres par certains visiteurs du salon, constitue le seul élément qui empêchait ces jeunes de baisser les bras. Nadia, Sarah, Amel et Farah sont venues découvrir ce salon, une première à Oran, et elles ne se font pas d'illusions, disent-elles, pour la simple raison que le nombre d'entreprises participantes n'est pas très important. Pour Sarah, ingénieur en chimie industrielle, elle a déjà déposé son dossier à l'ANEM et a été appelée pour un travail dans une administration, mais l'agence a refusé de lui donner un avis favorable «parce que le poste obtenu n'est pas un poste de la fonction publique», dit-elle. Sa collègue, Nadia, qui a un diplôme de maître assistante en informatique a pu décrocher un job, mais en vacation seulement, avec 8.000 DA par mois. Depuis quelques mois, elle est au chômage et espère trouver une bouée de sauvetage dans ce salon. Au premier jour de cette manifestation, la place était encore à la découverte des stands des entreprises participantes et le dépôt des CV. Le salon ne représente pas une campagne de recrutement mais une prise de contact avec les différents acteurs dans le marché de l'emploi. Des conférences ont été aussi données sur le sujet dont la plus importante est celle sur les méthodes pour dénicher un travail. Le président de SIRRAH, M. El-Ouahdoudi, se montre très optimiste quant aux résultats de ce salon, puisque, lui, ne parle pas de pénurie de postes d'emploi mais de manque flagrant de profils adéquats à l'offre et au marché de l'emploi. C'est ce qui a été constaté lors de ce salon à Oran, qui a enregistré 1.000 visiteurs pour sa première journée. «Il n'y a pas un problème d'offres mais un problème de compétences», souligne notre interlocuteur. Ce dernier a indiqué que lors des conférences, il a été proposé la création d'une association des diplômés chômeurs, comme il était question également pour le représentant de l'Observatoire national de l'emploi d'oeuvrer pour la réactivation de la formation des techniques de recherche d'emploi qui a été abandonnée. Une demande dans ce sens sera adressée au ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale.


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