Algérie

Recrutement



Recrutement
De 38 millions d'habitants aujourd'hui, l'Algérie passera à 43 millions en 2020, avec une profonde restructuration de la pyramide des âges, aux implications socioéconomiques considérables.En vérité, c'est une nouvelle Algérie qu'il va falloir créer, libérée de la rente et orientée résolument vers le travail créateur d'emplois et de richesses. Au c?ur de cette nouvelle Algérie, le chômage des jeunes diplômés des universités et autres instituts, dont le taux serait de 21%, nécessitera un traitement spécifique, à commencer par la mise en adéquation de notre système d'enseignement technique et scientifique aux besoins de l'économie nationale. Au demeurant, cette transition démographique se traduira, notamment et inéluctablement par deux défis majeurs. L'un lié à l'emploi (la tranche d'âge des 20-50ans représentera 55,8% de la population totale en 2020, soit environ 22 millions de populations en âge de travailler dont il va falloir satisfaire la demande d'emploi). L'autre est lié au financement des retraites (en 2020 les plus de 60ans constitueront 10%de la population globale). Dans le contexte d'aujourd'hui, avec une croissance molle, (3%), une faible productivité de l'outil de production, et une compétitivité quasi nulle de nos entreprises publiques, une économie mono-exportatrice (98% de nos ressources proviennent de la fiscalité pétrolière), une dépendance accrue de nos besoins en consommation de l'extérieur (60 milliards de dollars consacrés à l'importation des biens et services), les dévaluations successives du dinar algérien par rapport à l'euro et au dollar, la marginalisation de l'initiative privée sont autant de facteurs qui impacteront non seulement le pouvoir d'achat des couches sociales les plus vulnérables de la société, y compris les couches moyennes en voie d'extinction, mais rendent inopérantes toutes les mesures prises en matière d'emploi des jeunes en général et des jeunes diplômés en particulier. Face à une telle complexité de la situation économique et sociale, la crainte de "l'effet domino" provoqué par les émeutes qui ont agité les "contrées du Sud", font que les pouvoirs publics s'évertuent à anticiper sur une éventuelle contagion à toute l'Algérie, en jouant aux pare-feux à court terme. Comment peut-il en être autrement, alors que le taux de chômage est l'un des indicateurs le plus significatifs du niveau de développement et de croissance économique - condition sine qua non de la stabilité sociale- dans chaque pays. Chez nous, la grande majorité de la population qui a moins de trente ans (70%), est la plus touchée par ce phénomène. selon l'ONS, le taux de chômage est de 21% chez les 20-24 ans, de 16% chez les 25-30 ans et de 1,9 % chez les 50-54ans. Cette donnée sociologique prend, à l'évidence, dans le contexte régional actuel, un caractère crucial et urgent. Le seuil alarment du taux de chômage a atteint une ampleur telle, qu'il a fini par devenir une préoccupation nationale et constitue de fait, l'une des priorités majeures et l' un des défis déterminants pour l'avenir et la stabilité du pays. Dans de pareilles conditions, il est aisé de deviner les considérations qui ont "remotivé" les dirigeants, qui semblent découvrir subitement, la nécessité d'accélérer la mise en ?uvre du programme quinquennal qui s'était fixé un objectif de création de trois millions d'emplois à l'horizon 2014. Dans ce sillage, les lois de finances 2010 et 2011, 2012.... axées notamment sur l'amélioration de la productivité de l'économie nationale, prévoyaient la création de 600 000 postes de travail/an, en moyenne. Pour autant, Les différents dispositifs élaborés et mis en place ont-ils donné les résultats escomptés et ont-ils atteint les objectifs fixés ' D'autant que les statistiques fournies par les organismes publics sont souvent remises en cause par de nombreux spécialistes de l'emploi. Selon le rapport du CNES, les actions de l'Etat en matière de poursuite des programmes de soutien à l'emploi initiées en 2009 ont permis de ramener le taux de chômage à11% contre 11, 3% en 2008 (alors que des sources non officielles, au fait des questions de l'emploi, continuent d'affirmer que ce taux se situerait à hauteur de 35%). Par ailleurs, le même rapport nous apprenait que 758 000 postes de travail ont été créés au courant du premier semestre 2009, dominés essentiellement par des emplois d'attente. Pour sa part, l'ancien ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale lors de la présentation à la presse de la nouvelle stratégie de l'emploi en 2010, avait indiqué que le nouveau dispositif cible trois catégories : les universitaires et les techniciens supérieurs du secteur de la formation professionnelle,-les demandeurs justifiant d'un niveau secondaire-, les demandeurs n'ayant aucune formation.A moyen terme, la nouvelle stratégie se traduira par la création de 400 000 postes de travail rémunérés ainsi qu'une augmentation du taux de recrutement de 12% actuellement, à 35% à l'horizon 2013. La nouvelle politique de l'emploi des jeunes est basée sur un dispositif d'aide à l'insertion professionnelle(DIAP) qui vise une résorption significative du taux de chômage (le ramener à environ 10%) ; le contrat de travail pour les jeunes, assure aux employeurs une contribution de l'Etat aux salaires de jeunes diplômés de façon dégressive, pouvant aller jusqu'à cinq ans pour les universitaires (taux de chômage 21,5%).A. H.NomAdresse email




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