«Reconnaître les maladies rhumatismales pour mieux gérer les douleurs»

Les participants au 18ème congrès algérien de rhumatologie à Alger ont estimé important de connaitre les maladies rhumatismales pour mieux gérer les douleurs et à améliorer la qualité de vie du patient. Ces mêmes spécialistes révèlent que pour établir un diagnostic précis des maladies rhumatismales inflammatoires, il est important de savoir rechercher les facteurs de risques de ces pathologies afin d'identifier un traitement utile pour soulager les douleurs.Ces derniers expliquent, par ailleurs que les maladies rhumatismales regroupent diverses affections touchant l'appareil locomoteur humain (les os, les muscles, les articulations et les tendons), faisant savoir que parmi certaines maladies inflammatoires touchant les articulations, la polyarthrite rhumathoïde (PR), la spondylorthrite, la sclérodermie, le rhumatisme psoriasique et certaines maladies des os.
A ce titre, le Dr. Rahal Fadia, professeur agrégée en rhumatologie au service de rhumatologie, EHS de Ben Aknoun a estimé que les rhumatismes inflammatoires ou (arthrites) sont considérés comme plus à risque car, selon elle l'inflammation peut dégénérer et s'étendre aux os en provoquant des douleurs similaires au niveau des articulations (mains, genoux, poignet) avec des sensations de raideur et de gonflement.
Parmi ces maladies, la spécialiste a cité, à titre d'exemple la polyarthrite rhumatoïde (Pr) qui est une maladie inflammatoire du tissu conjonctif à prédominance synoviale, ajoutant, par ailleurs que pour soigner les rhumatismes, plusieurs thérapies sont possibles dont l'objectif est avant tout de soulager la douleur soit à l'aide des anti-inflammatoires (volatrène), soit par des corticoïdes (Solu-médrol). La conférencière a, toutefois souligné que ces rhumatismes touchent de nombreuses personnes jeunes et âgées et provoquent des douleurs, parfois handicapantes.
«Les traitements contre les douleurs rhumatismales restent actuellement des traitements suspensifs et non curatifs»
De son côté, le Pr. Fernando de Mora, professeur au département de pharmacologie à l'université autonome de Barcelone (Espagne) a évoqué l'importance thérapeutique des médicaments bio-similaires (substances similaires à un médicament biologique) dans le traitements des maladies rhumatismales inflammatoires, Le Dr Chetouane a quant à elle met en relief l'importance de l'utilisation du «Tocilizumab», ce médicament utilisé pour traiter les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modéré ou grave.
Présente à ces rencontres scientifiques, la présidente de la ligue algérienne anti-rhumatismale (Laar), l'organisatrice de ce congrès, la Pre. Aïcha Ladjouz Rezig a souligné, en outre que les explorations dont l'échographie demeure depuis plusieurs années incontournables pour les rhumatologues, précisant, dans un autre contexte que les grands domaines des pathologies rencontrées en rhumatologie sont vastes.
La même responsable a fait remarquer, par ailleurs que les traitements contre les douleurs rhumatismales restent, actuellement des traitements suspensifs et ne sont pas toujours des médicaments curatifs. A noter qu'en marge de ce congrès, plusieurs conférences d'actualité sur l'échographie ostéo-articulaires, la pathologie non-inflammatoire comme le syndrome du canal carpien, la maladie de Paget, la vitamine D, l'ostéoporose, la prise en charge de la douleur, la thérapeutique, actuelle de la maladie de Kienböck, ont été présenté durant ce congrès qui s'est déroulé les 3, 4 et 5 mai derniers à Alger.