Algérie - Revue de Presse

Reconduction du contrat de la Seaal



Le contrat de la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (Seaal) sera reconduit, et ce, sur la base des résultats positifs de l’audit d’évaluation des activités de gestion de l’entreprise. «Les négociations en vue du prolongement du contrat de gestion débuteront la semaine prochaine. Il sera d’une durée de trois à cinq ans», a affirmé Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’eau. Ces discussions portant sur le renouvellement du contrat de gestion, qui prend fin en septembre 2011, auront ainsi lieu entre l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national d’assainissement (ONA), et la société française Suez Environnement. «Les négociations se feront sur la base d’une consolidation des acquis, afin de rendre irréversibles les améliorations enregistrées quant à la distribution de l’eau à Alger», explique le ministre. «Le constat est qu’aujourd’hui, près de 89% des Algérois perçoivent le projet comme une réussite», estime quant à lui Jean-Marc Jahn, directeur général de la Seaal. De ce fait, «le nouveau contrat se fera sur la base de la confiance et du pragmatisme», poursuit-il. «Nous avons besoin que les bases du futur contrat soient un peu celles du précédent. C’est-à-dire qu’elles garantissent que les conditions pour réussir soient assurées, comme en 2006. Et ainsi de savoir mettre les bons moyens en face des très ambitieux objectifs fixés», confie M. Jahn. Toutefois, dans l’élaboration du cahier des charges du nouveau contrat qui liera les deux entités, la partie algérienne «sera très exigeante», tempère M. Sellal.
«Tout particulièrement en matière d’assainissement. Il reste de nombreux points à régler et l’ensemble du système d’assainissement d’Alger doit être pris en charge», ajoute-t-il.
De même pour la formation des cadres et le transfert de technologie, qui doivent être «l’un des grands axes de ce nouveau contrat». La société allemande Gelssen-Wasser, qui a en charge la gestion de l’eau dans la ville de Annaba, pourrait voir son contrat résilié. La Société des eaux de Annaba et d’El Tarf (Seata) n’a ainsi pas atteint les objectifs fixés par le cahier des charges. «L’audit du Citic-CTH a été finalisé et soumis, il y a quelques jours, au conseil d’administration de la Seata, en présence du directeur général allemand», souligne M. Sellal. Et c’est sur la base de cet audit que la troisième mise en demeure a été notifiée. Ainsi, les résultats de l’audit d’évaluation ont révélé de nombreux manquements en termes de distribution, de mise en place de l’encadrement étranger, de mise à niveau et de formation.
«S’il n’y a pas de réactions très forte du partenaire allemand dans la quinzaine de jours qui suit, qu’il n’y a pas de garanties fortes, à l’issue de la mise en demeure, les deux partenaires nationaux, l’ADE et l’ONA, sont décidés à carrément aboutir à la résiliation du contrat», menace le ministre. D’autant plus que pour ce dernier, les arguments avancés par  Gelssen-Wasser ne sont pas satisfaisants. «Ils arguent qu’ils n’ont pas pu honorer leur contrat parce que la réglementation en matière de marchés publics a changé. Qu’elle est devenue plus contraignante», conclut-il.

 
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