Algérie

Reconduction du confinement à Biskra : Des commerçants contestent



Contre la reconduction des mesures de confinement visant à circonscrire la propagation de la Covid-19 à Biskra, des dizaines de commerçants activant dans la vente de vêtements, de vaisselles et de produits cosmétiques, de propriétaires de fast-foods et d'artisans, s'adonnant au négoce des épices et des plantes médicinales et culinaires, se sont rassemblés, jeudi soir, devant le siège de la wilaya de Biskra pour crier leur profond mécontentement et solliciter des autorités locales une révision et un assouplissement de cette mesure mettant à mal leurs activités et les poussant, selon eux, sur la voie de la faillite et de la banqueroute programmées.Se disant dans l'incompréhension de voir Biskra être incluse parmi les 9 wilayas du pays où le confinement est maintenu, bien que la situation épidémiologique y soit en constante amélioration, ces commerçants réclament des explications sur les fondements de cette décision qu'ils estiment «inique et létale» pour leurs métiers. «Nous sommes au bord du gouffre économique. Nous n'arrivons plus à payer nos loyers ni nos employés que nous aidons en ponctionnant nos avoirs en attendant des jours meilleurs.
Ce mois est crucial pour nous et la reconduction du confinement nous prend à la gorge et nous fait entrevoir des jours encore plus sombres», a clamé un manifestant. «Si les autorités sanitaires ont des informations ou des critères scientifiques sur lesquels ils se sont basés pour maintenir le confinement, qu'ils les rendent publics.
Nous avons des contacts qui nous indiquent que les unités anti-Covid de Biskra sont presque vides, alors pourquoi maintenir ces restrictions pour les commerçants de Biskra où il n'y a pas une densité d'habitants comparable à celle d'Alger, Constantine ou de Tizi Ouzou», a lancé un autre concerné. «Biskra est une ville très chaude le jour et donc les familles sortent la nuit pour vaquer à leurs affaires et faire des emplettes et surtout pendant le Ramadhan. Elles vont vers les quartiers marchands d'El Boukhari et de Zgag Benramdane.
C'est une tradition bien ancrée. Si on ne travaille pas pendant cette période, c'est toute l'année qui est perdue pour nous. Le wali doit comprendre notre situation et nous aider à en sortir en faisant de son mieux pour lever les horaires de confinement au moins pendant le mois de jeûne», a ajouté un autre intervenant.
À noter que la majorité des présents à ce rassemblement pacifique, a-t-on relevé, se promettent de défier les décisions relatives au confinement en exhortant les autorités locales à ne pas avoir recours à la force publique pour les obliger à baisser les rideaux, leur retirer leurs registres de commerce et les verbaliser pour les astreindre à des amendes. «Ce serait un changement de paradigme qui mettra le feu aux poudres, car nous sommes déjà au bout de l'asphyxie», ont soutenu plusieurs d'entre eux.
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