Parmi les 25.000 dossiers de victimes de la tragédie nationale déposés au
niveau des wilayas, 14.000 ont été réglés à ce jour dans le cadre de la mise en
oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, selon le
ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et la Communauté nationale à
l'étranger, M. Djamel Ould Abbès.
Sont concernées par cette indemnisation les familles démunies éprouvées
par l'implication d'un de leurs proches dans le terrorisme et des personnes
ayant fait l'objet de mesures administratives de licenciement pour des faits
liés à la tragédie nationale. Une enveloppe financière globale de 22 milliards
de dinars a été dégagée par l'Etat au profit du ministère à fin 2008 pour cette
opération.
Intervenant, jeudi, en marge des travaux en plénière du Conseil de la
nation, le ministre a confirmé que «14.000 dossiers ont été définitivement
indemnisés à ce jour, au titre de la solidarité nationale, dans le cadre de la
mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, parmi
les 25.000 dossiers déposés au niveau des wilayas».
«Aboutir à la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur
pays est une notion très vaste, ce qui me laisse dire qu'il faut terminer avec
le terrorisme, que ce soit par la force, par la porte (de la clémence) gardée
ouverte ou par un comportement collectif qui fait comprendre matin et soir aux
terroristes qu'ils sont hors du champ», avait déclaré Ouyahia le 5 juin, lors
d'une conférence de presse animée à l'issue de la 2e session du Conseil
national du RND.
Pour lui, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est
amnistiante mais ne prévoit pas d'amnistie générale. Une précision que le
premier responsable de l'exécutif gouvernemental a tenu à faire pour lever
toute équivoque sur ce dossier sensible.
La Charte pour la réconciliation nationale «ne comporte pas une amnistie
générale», selon M. Ouyahia, insistant sur le fait que «celui qui parle
d'amnistie générale est responsable de ses propos». Plus précis encore, il
avait affirmé que seul le peuple décide pour une amnistie ou une amnistie
générale, ajoutant que le texte voté par référendum par le peuple ne parle pas
d'amnistie générale.
Ouyahia a estimé que le parcours du pays est «évolutif» et qu'»au pire
moment de la lutte antiterroriste, la porte (de la clémence) a été ouverte
parce que ceux qui se trouvaient au maquis «sont nos enfants qui ont rejoint le
maquis soit par conviction, soit par entraînement et parfois par peur». «Quand
il y avait 25.000 terroristes au maquis, il fallait les neutraliser par la
force des armes ou en les convaincant de revenir». Dans ce cadre, il rappelle
que «la concorde a permis à 6.000 terroristes de déposer les armes».
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Posté Le : 04/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com