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Réconciliation médicale Point Zéro : les autres articles


Réconciliation médicale Point Zéro : les autres articles
On peut s'en contenter en ces temps de désillusion, il y a malgré tout quelques avantages à vivre dans un pays qui aime à tourner le dos à la modernité. Les exemples sont nombreux : quand on ne veut plus parler à quelqu'un au téléphone, il suffit de raccrocher et de mettre en cause la mauvaise qualité des réseaux GSM ; de la même manière, quand on en a marre d'une discussion sur internet, on peut simplement se déconnecter en accusant les déconnexions fréquentes d'Algérie Télécom. On peut même rater un rendez- vous en rejetant la faute sur les transports en commun, d'une qualité assez médiocre, ou ne pas se rendre au travail en invoquant une émeute qui a coupé la route, voire un barrage policier particulièrement filtrant.
De façon générale, à cause d'un service public déficient, l'Algérien(ne) peut se déresponsabiliser totalement de ses actes. Ce qui n'a par contre aucun avantage lié est le sous-développement médical car il tue des personnes innocentes qui pourraient être sauvées. Cuba, par exemple, qui ne dispose pas de ressources importantes et, de plus, est sous embargo, arrive à mettre 600 dollars par an et par habitant en dépenses de santé, pendant que l'Algérie en est à 180 dollars. Sans se comparer à l'Europe où les dépenses de santé se situent autour de 5000 euros par habitant, l'exemple de Cuba devrait être le modèle à suivre, nation médicalisée où Fidel Castro, malgré tout ce que l'on peut dire sur lui, se soigne chez lui.
C'est d'ailleurs toute l'ironie du sort entre militaires et civils algériens, dont on aime à dire qu'ils ne s'aiment pas. Depuis quelques jours, le problème est réglé, le général Nezzar et le président Bouteflika occupent des chambres voisines au Val-de-Grâce, tous deux cliniquement vivants. La France et l'Algérie ne se sont peut-être pas réconciliées, mais la médecine française aura réussi à réconcilier deux Algériens qui se détestent cordialement.
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