Algérie

Réconciliation interpalestinienne : le Fatah et le Hamas scellent enfin un accord International : les autres articles



Réconciliation interpalestinienne : le Fatah et le Hamas scellent enfin un accord International : les autres articles
Les dirigeants du Fatah et du Hamas, qui se sont rencontrés mardi, en Egypte, pour reprendre leur dialogue de réconciliation, ont convenu de former un gouvernement de consensus national.
Ghaza
De notre correspondant
Les déclarations optimistes des responsables du Fatah et du Hamas sur la réconciliation interpalestinienne après leur réunion du Caire n'ont cependant pas eu un grand effet sur la rue palestinienne. La raison '
Les Palestiniens redoutent encore une fois que toutes ces promesses d'union finissent par fondre comme neige au soleil comme les précédentes. La rue reste sceptique, d'autant plus que sur le terrain, rien n'a vraiment changé. Depuis le contrôle, en juin 2007, de la bande de Ghaza par le mouvement Hamas, dont les forces armées ont mis la main sur toutes les institutions militaires et civiles de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, les dizaines de réunions et les centaines d'heures de discussions consacrées à la réconciliation entre Palestiniens n'ont abouti, en effet, à rien de concret sur le terrain.
Au contraire, la division semble s'approfondir avec le temps, au point que beaucoup de citoyens, si ce n'est la majorité, croient fermement que le sort de la Palestine sera semblable à celui de la Corée, un pays qui a fini par se scinder en deux Etats indépendants et ennemis.
Pourtant, si l'on croit Azzam El Ahmad, responsable du dossier de la réconciliation au niveau du mouvement Fatah, celle-ci n'est plus très loin. Dans des déclarations ayant suivi la réunion de mardi, le responsable fathaoui a affirmé que les deux parties ont convenu de former un gouvernement de consensus national, conformément à la déclaration de Doha, dans un délai de trois mois. Selon Azzam El Ahmad, ce délai permettra au président Abbas de publier deux décrets présidentiels : l'un fixant la date de l'élection et l'autre pour former le nouveau gouvernement de consensus.
La division des Palestiniens, la seconde Nakba
Mais le véritable point qui semble avoir fait avancer les choses est lié à l'élection d'un nouveau Conseil national palestinien (Parlement de l'OLP) dans le cadre de la refonte et du développement de l'Organisation de libération de la Palestine. C'est une exigence du Hamas longuement refusée par le Fatah pour des problèmes logistiques, à cause des troubles que vivent certains pays arabes où se trouvent les principales diasporas palestiniennes. Cette concession du mouvement Fatah semble la clé qui a permis de rendre possible la relance du processus de réconciliation.
De son côté, Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que l'Egypte est le seul parrain dans le dossier de la réconciliation palestinienne, ajoutant néanmoins ne pas être opposé à «un rôle ou une assistance des pays arabes». «Nous assisterons bientôt à la fin de la division interpalestinienne et à une véritable réconciliation sur le terrain», a-t-il ajouté.
«Dorénavant, nous résoudrons toutes les questions restées en suspens afin de former un gouvernement et d'organiser simultanément les élections palestiniennes en Cisjordanie, dans la bande de Ghaza, à El Qods et à l'étranger», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'«un document préparatoire pour l'élection du Conseil national sera achevé d'ici deux semaines». En ces jours commémoratifs de la Nakba (la «catastrophe») dont c'est le 65e anniversaire, les responsables des deux principales forces palestiniennes se doivent de respecter leur parole et d''uvrer pour une application rigoureuse et honnête des accords de réconciliation sur le terrain.
Ils ne peuvent offrir de meilleur cadeau à leur peuple, qui considère la division comme une seconde Nakba. Entre 1947 et 1948, les bandes sionistes terroristes ont réussi, au prix de génocides et de massacres atroces, à forcer plus de 70% du peuple palestinien à quitter ses terres. Aujourd'hui, ils sont près de 7 millions de Palestiniens à endurer la souffrance de l'exil ; ils rêvent tous du jour où ils pourront enfin retourner chez eux.


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