Algérie

Récolte de la pomme de terre : La traîtrise du mildiou



En effet, juste deux jours avant les fortes chutes de pluie du début du mois de mai, la patate nouvelle s'écoulait entre 35 et 45 DA. Mais c'était sans compter avec les caprices de la météo. Durant 4 jours, des pluies soutenues ont arrosé toute la région, tandis que les champs de pomme de terre arrivaient, un peu tardivement, à  maturité.Durant la dernière semaine d'avril et les premiers jours de mai, il est tombé plus de 100 mm sur la région, soit plus du quart de la pluviométrie annuelle. Cette persistance d'humidité, soutenue par une forte hygrométrie s'est traduite par une irruption du Mildiou, cette terrible maladie restée discrète pendant tout le cycle biologique de la pomme de terre. N'ayant plus de jeunes feuilles pour se propager, le champignon sera entraîné vers les tubercules qu'il infestera rapidement. Pris par surprise, les fellahs ne vont réagir que tardivement. Alors que la campagne de récolte se poursuivait à  un rythme rationnel, soutenant les prix aux champs au-dessus de la barre fatidique des 25 DA, l'intrusion des premiers tubercules atteints de mildiou mettra en branle les fellahs qui se ruent alors sur leurs champs afin de les sauver d'une perte inéluctable. Ce qui va se traduire par une arrivée massive de produits sur le marché, d'autant que même dans les zones tardives, où les tubercules n'ont pas encore atteint leur maturité, les fellahs procèdent tous à  l'arrachage afin d'échapper à  une catastrophe. Ceci va se traduire par une saturation du marché et par une redoutable chute des prix qui basculeront rapidement de 27/28 DA à  10/13 DA. Au détail, cette baisse ne sera jamais fidèlement répercutée, puisque seul le marché de Aïn Sefra répercutera la chute. Toutefois, de nombreux commerçants de la ville proposeront le lot de 3 kg  à  seulement 100DA. Mais cette embellie n'est que passagère ; car une fois les faibles récoltes consommées, il faudra bien évidemment songer à  trouver des fournisseurs ailleurs. Selon un acteur chevronné dans la filière, le recours à  l'importation n'est pas à  exclure. Un point de vue qui dénote avec l'optimisme affiché par les responsables de l'agriculture qui inaugurent ce matin, au niveau du centre équestre de Sayada la 3ème édition du salon international de la pomme de terre.                                   


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