La Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) a réussi, à la fin de la campagne moissons-battages de l'été 2014, à engranger quelque 574 000 q.En 2015, après une réorganisation en profondeur du fonctionnement de la Coopérative, de nouvelles méthodes de travail mises en pratique, la collecte a grimpé à la fin de l'été 2015, à 660 000 q, une collecte qui aurait pu être plus élevée si les capacités de stockage disponibles n'avaient pas atteint leur degré de saturation, ce qui avait d'ailleurs poussé les producteurs à livrer leurs récoltes au niveau des wilayas de Chlef et Médéa.S'agissant de la campagne labours-s emailles lancée depuis le 1er octobre, toutes les dispositions sont prises par la CCLS pour réussir cette campagne déterminante pour la campagne moissons-battages de l'été 2016.En effet, si pour la période du 1er au 11 octobre 2014, la Coopérative a vendu 6 901 q de semences avec un rythme très lent dans les enlèvements, cette année ce sont 8 422 q de semences qui ont été vendus déjà soit 18% de plus que l'année précédente, avec un délai d'enlèvement n'excédant pas les trois jours.A remarquer aussi spécifiquement, cette année, pour l'acquisition des semences 77% des agriculteurs se sont autofinancés, le reste a eu recours au crédit Refig soit 17%, et 6% seulement par le financement des crédits de campagne qu'accorde la CRMA.Concernant le crédit Refig à la date du 6 octobre, 192 dossiers avaient été déposés, 102 ont été traités pour un montant de 67 112 344 de centimes, ce qui permet d'emblaver une superficie de 1 415 ha.A propos d'autofinancement, on a pu constater que le pourcentage reste stable du fait que 6 317 q ont été achetés au comptant et en 2015, quelque 6 471 q, ce qui dénote d'une maîtrise des ressources propres chez la majorité des agriculteurs.A noter aussi que pour la même période de la première semaine d'octobre, en 2014, les céréaliers n'avaient acheté que 249 q de semences, cette année le montant des ventes a atteint déjà 1 052 q, une évolution générée par les changements introduits dans le fonctionnement de la CCLS dont la mise en place du guichet unique, le traitement rapide des dossiers.Pour ce qui est des engrais, les besoins sont de l'ordre de 18 000 q tous types confondus dont près de 3 000 q ont déjà été écoulés. Pour l'instant, indique-t-on, les besoins seront satisfaits avec les stocks disponibles en attendant l'arrivée des quantités commandées.Cependant, certains agriculteurs gros producteurs de céréales donc gros utilisateurs d'engrais, sont touchés par l'augmentation des prix induits par la dévaluation du dinar d'une part et par l'application de la TVA de 17%, un surcoût donc bien ressenti.S'agissant de la disponibilité des semences, on indique que si l'année précédente il a été écoulé 63 000 q toutes espèces confondues, cette année on prévoit la vente de 85 000 q pour permettre aux agriculteurs de ne pas s'approvisionner au niveau du marché informel et acquérir des semences non traitées et de mauvaise qualité, ce qui ne peut que se traduire par de mauvais rendements.La mise en vente de semences traitées et en quantités suffisantes nécessite de nouveaux équipements d'usinage, les équipements dont dispose la CCLS datent de plusieurs décennies, souffrent de vétusté rendant les réparations très laborieuses, coûteuses faute de disponibilité des pièces de rechange sur le marché.Pour répondre à cette lacune, il a été inscrit la réalisation d'une nouvelle station de traitement mais le lancement des travaux reste indéterminé.Par ailleurs, le problème du stockage de la production céréalière se pose avec acuité. Si la collecte a été de 660 000 q à la fin de la dernière campagne, la capacité de stockage est estimée à 300 000 q seulement ce qui a nécessité le recours à la location et à la réquisition d'aires de stockage ne permettant de stocker que des quantités qui varient entre 5 à 8 000 q.Pour faire face à cet aléa, il a été décidé la réalisation d'un dock silo métallique d'une capacité de 200 000 q à El Attaf, et ce, après moult localisations et autres délocalisations. Pour l'heure, si la réalisation a été entamée, elle n'a concerné que les bâtiments annexes où les travaux connaissent un taux d'avancement de seulement 30%, quant aux silos eux-mêmes, l'opération reste bloquée et assujettie à une opération de distraction de la part des Domaines, décision non encore établie.Par ailleurs, une fois cette structure de stockage réalisée, elle ne pourra répondre qu'aux besoins de la région ouest de la wilaya alors que le plus gros de la production céréalière se trouve être la région est à savoir le Haut-Chelif, et précisément les communes telles que Djendel, Aïn Lechiakh, Bir Ould Khelifa et autre Oued El Djemaâ. Il devient donc impératif de prévoir d'ores et déjà une autre structure de stockage, plus importante encore dans la région est de la wilaya.A noter aussi que depuis quelques années déjà , même quand la pluviométrie est bonne et bien répartie, il arrive des accidents hydriques qui brisent le développement normal des plants. Pour parer à cette éventualité, la CCLS développe un programme de mise à la disposition des agriculteurs des kits d'irrigation pour parer à ce type d'accidents.
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Posté Le : 17/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim O
Source : www.lesoirdalgerie.com