Sensibilité - Dès l'entame du récital, le public s'est laissé titiller l'ouïe, et, du coup, s'est laissé emporter dans ce bel univers fait de poésie et d'harmonie.
La musique arabo-andalouse s'est invitée dans la soirée d'hier, dimanche, au palais de la Culture de Tlemcen, et ce, dans le cadre des festivités marquant la fin de la manifestation culturelle «Tlemcen, capitale de la culture islamique».
Une pléiade d'interprètes de musique arabo-andalouse ont gratifié l'assistance, nombreuse et avertie, des plus beaux morceaux tirés des noubas. Et c'est dans une ambiance imprégnée de sonorités épurées et habilement jouées, que des artistes ' Tawfik Ben Rebrit, Zakia Kara Terki, Leïla Boursali et Taleb Bendyeb ' ont su susciter l'intérêt des mélomanes et attirer leur attention sur le jeu et l'interprétation. Le rideau s'est levé sur un prélude musical du style touchia, exécuté par l'ensemble régional de Tlemcen, placé sous la direction de Yacine Hamase. Le préambule musical était joliment ponctué, aisément interprété. Ensuite, l'ensemble féminin de l'association El manara de Meliana a interprété en vocalique des chants célébrant la cité de Meliana et louant son Saint-Patron. Ainsi que le Prophète. Au même moment, des cierges disposés sur «el manara» ont été allumés ' «El manara» est une installation à plusieurs niveaux surplombée d'une coupole dans le style mauresque, répandue dans la région de Meliana et même de Cherchell et de Tipasa et utilisée lors des processions religieuses, et ce, dans le cadre de la célébration du Mawlid Enabaoui Esharif. Force est de constater que, dès l'entame du récital, le public s'est laissé titiller l'ouïe, et, du coup, il a été emporté dans ce bel univers fait de poésie et d'harmonie. Car l'orchestration s'avérait aussi bien naturelle que cristalline, tant l'exécution était juste et avérée. L'ensemble qui accompagnait chacun des interprètes ' la prestation de ces derniers était approprié et certaine, raffinée et précieuse, illustrant en conséquence, et avec ravissement, toute la beauté et la splendeur de cette musique, qu'est l'arabo-andalou ' s'est montré fidèle à la norme à laquelle doit obéir l'orchestration. Cela a fait que le jeu était authentique. Et même équilibré. L'ouïe pouvait, en effet, percevoir un travail mené avec beaucoup de ponctualité, d'assiduité ou de régularité, et ce, de bout en bout, sur la manière d'orchestrer les sonorités, avec leur intonation et leur accent, tout en respectant toutefois le cheminement à suivre, donc l'ordre du jeu, et d'exprimer toute la sensibilité qui pouvait s'en dégager sans pour autant altérer la nature même de cette musique qui, au fil des siècles, et en dépit des aléas du temps, a réussi à se préserver de la détérioration ou bien de la perdition. Ainsi, le jeu qu'avait mené l'ensemble régional de Tlemcen était proportionnel, tout comme la prestation de Tawfik Ben Rebrit, Zakia Kara Terki, Leïla Boursali et Taleb Bendyeb et s'est manifestement révélé véritablement naturel et fort captivant. C'était un pur moment de ravissement et d'exaltation intérieure. Pour rappel, la clôture officielle de la manifestation est prévue mercredi prochain, avec la tenue d'un récital symphonique qui sera donné par l'orchestre symphonique national.
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Posté Le : 23/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yacine Idjer
Source : www.infosoir.com