Algérie

Récital de l'orchestre Redouan Bensari Féerie et poésie au rendez-vous



Récital de l'orchestre Redouan Bensari
                                    Féerie et poésie au rendez-vous
Performance - Le récital a été marqué par un jeu varié et une grande sensibilité musicale. L'interprétation, juste et avérée, était aérée et prenante.
Dans le cadre de l'exposition sur la nouba, ayant pour titre Nouba, hommage aux maîtres et qu'abrite depuis dimanche le palais de la Culture Moufdi-Zakaria, un récital de musique arabo-andalouse a été donné, hier, à l'auditorium du palais. Le récital a été animé par l'orchestre Redouan Bensari, fils de cheikh Larbi Bensari. Redouan Bensari, disparu en 2005, était de la trempe de ces grands maîtres, qui ont marqué l'histoire de ce genre musical.
Cet orchestre a été reconstitué spécialement à l'occasion de cette exposition sur la nouba, qui s'inscrit dans le sillage de la manifestation de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011».
Placé sous la direction de Fayçal Benkalfat, l'ensemble a interprété des inédits des maîtres de la musique arabo-andalouse durant les soirées organisées en marge de l'exposition sur la nouba qui a eu lieu d'abord à Tlemcen du 13 septembre au 17 novembre 2011.Le récital a été marqué par un jeu varié et une grande sensibilité musicale. L'interprétation, juste et avérée, était aérée et prenante. A tel point que l'assistance, nombreuse, se laissait bercer par autant de musicalité et de sensualité. Les notes, joliment ciselées, poétiquement exécutées (l'orchestration était harmonieuse), la transportaient dans des univers faits aussi bien de féerie que de nostalgie. Chacune des partitions interprétées avec autant de brio que d'entrain se présentait comme une peinture musicale, belle et poétique. Et chaque peinture se présentait pareille à un conte musical ; et donc d'un conte à l'autre, c'est toute l'histoire de la nouba, c'est-à-dire de la musique arabo-andalouse, qui se racontait dans un style élégant et appliqué, c'est-à-dire avec une tonalité et une profondeur poétiques. Chant et musique s'accordaient merveilleusement, le tout s'exaltait dans une esthétique saillante et saisissante. L'équilibre des instruments et des vocaliques était attrayant, scrupuleux, singulièrement soigné. Cela a fait sensation et créé un ravissement chez le public qui semblait, à en juger par l'intérêt qu'il prêtait à l'interprétation, aussi bien vocalique que musicale, transporté par la prestation musicale. En effet, les mélomanes ont, à la fin du récital, reconnu à juste titre la brillance et la fluidité de la performance à travers laquelle l'orchestre s'est habilement illustré.
L'orchestre a su se distinguer admirablement dans un jeu tantôt sensationnel, tantôt émouvant, tantôt serein. Il a su traduire et ce, avec une maîtrise de l'art de la nouba, toute la beauté, l'éclat et la fraîcheur de cette musique. L'ensemble a su traduire tout cela avec autant de force, de caractère que magnificence et panache. Le jeu était convaincant. Ainsi, l'orchestre, qui a su exprimer avec autant de talent les mélodies andalouses, a conféré, par la force de ses qualités musicales, une nouvelle dimension, un nouveau souffle à la nouba. Notons que le choix des partitions est motivé par l'hommage à ces maîtres qui ont su interpréter cette musique séculaire, ce patrimoine. Celui-ci est une mémoire jalousement et précieusement préservée par les différents chouyoukh et ce, en assurant sa transmission de génération en génération. C'était alors avec un souci de sauvegarde que les maîtres 'uvraient et dispensaient à leurs disciples les connaissances de ce legs musical. Il y a lieu de rappeler que Redouan Bensari s'est consacré à la nouba tout au long de sa vie, avec toute son énergie et son amour pour la musique.


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