Algérie

Récit du policier qui a survécu à l?attentat de Batna Comment le kamikaze s'est fait exploser



L?un des quatre policiers qui ont repéré le kamikaze de Batna et ont tenté de le maîtriser, avant l?explosion de la bombe, a, dans des déclarations à la presse, à l?hôpital de Batna, relaté les événements qui ont précédé le drame de jeudi dernier. Encore sous le choc, il a fait le récit des évènements qui ont précédé le carnage de cette tragique journée de jeudi, vingt minutes avant l?arrivée du cortège présidentiel.«Nous étions quatre policiers. Nous avons été les premiers à avoir été alertés par le comportement suspect d?un individu, le kamikaze. Il portait un survêtement. Un accoutrement étrange puisque il faisait chaud, ce jour-là. Au moment où nous nous sommes rapprochés de lui pour l?interroger sur son identité, il a réagi violemment. Il a menacé de se faire exploser si quelqu?un tentait de s?approcher de lui», raconte le policier rescapé. Et d?ajouter: «l?un des policiers a réussi à se rapprocher du terroriste et à le retenir par la main. Mais ce dernier a réussi à se libérer, mettant à terre mes trois collègues». Notre interlocuteur continue son récit: «aussitôt, le terroriste s?est mis à courir vers la foule. Mes collègues et moi-même avions pris deux directions différentes pour le coincer à l?angle de la rue, face à la mosquée. Visiblement, il était en train de chercher quelque chose sous son survêtement fermé. A la recherche du détonateur, dans la précipitation. Ses gestes semblaient imprécis. J?ai soudain réalisé que ce terroriste était muni d?une ceinture d?explosifs. Comme nous n?avions pas d?arme à feu pour le neutraliser, notre souci immédiat était de l?éloigner autant que possible de la foule pour éviter un carnage. Mais le pire arriva. J?étais à trois ou quatre mètres de lui au moment de l?explosion. Quand j?ai recouvré mes esprits, j?ai eu d?abord la vision d?un horrible carnage autour de moi. Je ressentais de très, très fortes douleurs aux jambes. J?ai ensuite porté mes mains sur mes genoux où j?étais blessé. Je ressentais une forte chaleur. C?est à ce moment là que j?ai réalisé que j?avais des brûlures partout. Au bout des doigts, de la chair...» La capitale des Aurès a vécu, jeudi dernier, un véritable cauchemar. 22 personnes ont été tuées et 77 autres blessées. La bombe a explosé à proximité de la mosquée Attir des 84 logements, située sur l?avenue Larbi Tebessi, chemin que devait emprunter le président de la République pour aller à la rencontre des citoyens batnéens venus, en force, pour l?accueillir.


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