Algérie

Récit d'une subtilisation



Récit d'une subtilisation
Engagement ? Avec ses 320 kg, cette pièce archéologique, des plus rares, avait été volée en 1996 sur le site de la ville antique d'Hippone (Annaba).Elle avait été découverte en 2011 dans la maison de Sakhr El-Matri, gendre du président tunisien déchu Zine El-Abidine Ben Ali. Courant février, l'ancien ministre tunisien de la Culture, Mehdi Mabrouk a affirmé que le masque de Gorgone était «précieusement protégé» et qu'il serait restitué aux autorités algériennes «dès le parachèvement de certaines dispositions légales».?L'ex-ministre avait fait cette déclaration à l'issue de la clôture des travaux de la 19e session de la Grande commission mixte algéro-tunisienne, sanctionnée par ailleurs par une série de décisions dans les domaines sécuritaire, économique et commercial. Selon la presse tunisienne, le masque de Gorgone devait servir de pièce à conviction dans le procès intenté au gendre de l'ex-président tunisien pour «trafic de pièces archéologiques, transfert illégal de biens protégés et possession de pièces archéologiques non déclarées». L'affaire du vol de cette importante pièce de marbre blanc, et dont la valeur est estimée par les experts à près de 1 million d'euros, aura fait couler beaucoup d'encre. Subtilisée par un réseau de trafiquants, lors de pillages réguliers au plus fort de la décennie noire, cette pièce a refait surface lorsque les spécialistes ont suivi la piste de l'acheminement d'un certain nombre de pièces vers la Tunisie. La confirmation allait être apportée quand en 1999 Interpol confirme qu'elle se trouvait ainsi que d'autres pièces antiques dans le jardin de la villa de plaisance du gendre de l'ex-président déchu Ben Ali. Mais l'affaire a pris une nouvelle tournure quand les experts algériens ont pu authentifier la pièce lors d'une exposition au musée de Carthage. Si elle n'a pas causé un incident diplomatique, la pièce mise au jour par l'archéologue français Pierre Choupaut en 1930 dans le voisinage du forum, aura en tout cas conduit les autorités algériennes à créer une brigade de lutte contre le trafic des biens culturels. Réunis, courant février dernier à la bibliothèque du Palais de la culture pour un débat avec la presse, M. Betrouni, directeur de la protection légale au niveau du ministère et Mlle Nawal Dahmani, sous-directrice de la sécurisation des biens, avaient animé en présence d'un membre de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, une conférence pour annoncer que le masque de Gorgone volé, il y a de cela 18 ans, allait enfin être restitué à l'Algérie à la fin du mois de mars en cours et évoquer en même temps les démarches juridiques et administratives qui entourent l'opération de cette restitution.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)