en recherche de l'histoire de l'APC de ksar el boukhari
benbachir lamia - etudiente en architecture - ksar el boukhari, Algérie
17/09/2012 - 40392
merci oulid el hadj abdelkrim alla yarhmo
de la part de lotfi
gueddouche lotfi - operaio - lucca
28/12/2008 - 2431
merci oulid el hadj abdelkrim alla yarhmo
de la part de lotfi
gueddouche lotfi - operaio - lucca
28/12/2008 - 2430
Le Vieux Ksar se trouve dans la localité de Ksar-El- Boukhari, ville située à 64 km au sud du chef-lieu de wilaya. Il a été édifié par Mohamed El-Boukhari qui a donné son nom à la ville. Sa construction remonte à l’époque de la création de la ville de Achir Sanhadjite, soit au début du XXe siècle. Le Vieux Ksar se distingue par sa position stratégique qui réunit toutes les conditions exigées pour l’édification de ksour ou de villes à l’époque, en raison des nombreux conflits entre les différentes tribus durant ladite période de l’histoire.
C’est pour cela que Mohamed El-Boukhari avait tenu à ce que le Ksar soit facilement défendable et protégé pour préserver la sécurité des habitants. Il doit également disposer de toutes les commodités sociales et économiques nécessaires à la vie quotidienne des populations. C’est dans cette optique qu’a été choisi l’emplacement du Vieux Ksar, à un endroit assez élevé, qui rend sa défense aisée contre les attaques extérieures par des adversaires qui n’attendent que cela. Il dispose également de sources d’eau potable abondante qui sont à l’origine d’une production agricole largement suffisante. Parmi ces productions, nous citerons particulièrement les céréales dont le blé et l’orge. Ses riverains s’adonnaient aussi à d’autres métiers, notamment l’artisanat en plus de l’élevage qui était source de commerce et d’activités économiques fructueuses dans le Ksar. Ces activités lui ont permis d’atteindre une autosuffisance complète vis-à-vis de l’extérieur, garantissant ainsi à ses populations la sécurité et la stabilité. Le Ksar était dans le temps un important carrefour où se rencontraient les commerçants venus de toutes parts, en raison de sa situation à un point de rencontre entre le Nord et le Sud. Cet avantage de taille attirait les gens de toutes les régions avoisinantes et même lointaines. Un grand nombre a fini par s’y fixer définitivement à cause des facilités qu’ils y trouvaient pour vivre tranquillement et aisément. Tel est le cas du commerçant marocain Si Ahmed qui a construit la première mosquée. Dans le même contexte, beaucoup de commerçants du M’zab s’y sont également installés pour les mêmes raisons. Les juifs, à leur tour, ont vécu dans le Ksar et y ont édifié une synagogue qui existe d’ailleurs jusqu’à présent. Ces populations venues de toutes parts ont permis, en plus des transactions commerciales qu’ils réalisaient, de faire un brassage extrêmement riche en termes de coutumes et de traditions. Ce qui a fait du Ksar un forum regroupant des cultures et des peuples de différentes origines, faisant de cette ville une cité durablement riche et diversifiée. Durant l’époque ottomane, les Turcs se sont installés dans le Vieux Ksar et ils y ont édifié de nombreuses résidences dont le nombre dépasse 40 maisons. De ce fait, le style urbanistique arabo-turc a prévalu dans une partie de son bâti urbain, en plus des touches andalouses, alors qu’auparavant le mode architectural pratiqué s’apparentait beaucoup plus aux ksour sahraouis qui étaient construits de manière à répondre aux exigences d’une région considérée comme étant la porte du grand Sud. Parmi les personnalités religieuses qui ont émergé dans le Vieux Ksar, le vénéré cheïkh et grand savant Mohamed El-Mansour, mokadem de la confrérie El-Chadlia qui avait connu une large audience en Afrique du Nord, sous la houlette de ce respecté cheïkh qui avait de nombreux adeptes. Après l’occupation française de Médéa en 1840, le Vieux Ksar s’est ouvert à la réalisation d’infrastructures administratives et autres constructions de style européen pour logé les colons. Sur leur lancée, les autorités coloniales ont saisi les terres et les biens des populations locales pour les attribuer aux colons qui y ont introduit de nombreuses modifications. Mais ces changements n’ont pas réussi à effacer totalement les traces et les caractéristiques de l’architecture originale, faisant partie de l’histoire ancestrale du Vieux Ksar qui a également pu préserver la dénomination de ses anciennes ruelles, à l’exemple de Znikat El Koussourya, fief du mouvement national depuis 1840. L’origine séculaire du Vieux Ksar et la diversité ethnique des populations qui l’ont habité lui ont permis de brasser une multitudes de styles urbanistiques qui lui donnent une architecture propre, caractérisée par des créations merveilleuses que l’on retrouve notamment dans les portes de maisons sous forme de voûtes, les fenêtres qui sont très bien faites, ainsi que les belles toitures en tuiles rouges d’origine arabe. Les balcons de maisons qui reçoivent les rayons de soleil donnent sur des ruelles tortueuses dont la sinuosité adoucit l’air dans les impasses intérieures. Le Vieux Ksar est avant tout un exemple vivant de l’architecture ancienne chez les différents peuples qui ont habité la région. Chacun d’eux a apporté sa contribution pour réaliser un brassage harmonieux de cultures et d’arts dont le secret se trouve justement dans la diversité et le mariage entre les différentes touches créatrices. Il constitue de nos jours, un joyau d’une grande importance pour la ville de Ksar-El-Boukhari particulièrement et pour Médéa de manière générale. Les repères historiques ayant une grande valeur culturelle et touristique se retrouvent partout dans cette fascinante wilaya.
loucif nasreddine - infirmier - ksar el boukhari
11/03/2008 - 1006
Posté Le : 02/06/2006
Posté par : hichem