Algérie

Recherche et exploitation d'hydrocarbures



Recherche et exploitation d'hydrocarbures
Le quatrième appel d'offres pour la recherche et exploitation d'hydrocarbures a été lancé, enfin, hier.Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir)C'est ce que le président de l'Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Sid-Ali Betata, a annoncé hier lors d'une conférence de presse, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et du P-dg du groupe Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Selon le président d'Alnaft, cet appel à la concurrence, le premier après l'amendement opéré en janvier 2013 et dont la publication officielle est intervenue dès hier et aujourd'hui, concerne 31 périmètres dont 17 sont localisés dans le Grand Sud-Ouest et 5 dans le nord du pays. Cet appel concerne en fait l'exploration et le développement des hydrocarbures tant conventionnels (pétrole et gaz) que non conventionnels (gaz de schiste notamment et dans quelque 17 périmètres), dans la mesure où le développement des énergies d'origine fossile se poursuivra, assure le ministre. Mais une invite à l'intérêt international pour le domaine minier algérien qui reste problématique, dans le contexte actuel même si Youcef Yousfi n'exprimera pas, certes, d'appréhensions. Comme le ministre de l'Energie se montrera assez évasif quant au retour des compagnies étrangères partenaires (BP et Statoil) de Sonatrach dans le développement du complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas).«Il ne m'appartient pas de me prononcer à la place des opérateurs étrangers», assure Youcef Yousfi qui indique néanmoins que la relance du complexe, dont deux trains sont déjà opérationnels et le troisième devant l'être dans quelques semaines, a été effectuée «en étroite concertation avec nos partenaires même s'ils ne sont pas présents physiquement».De même, M. Yousfi tiendra à minimiser des répercussions assez négatives en matière de forage et de boosting, tout en reconnaissant que des actes terroristes ou non sont parfois commis dans des zones reculées et isolées. De même, il indiquera le retour de travailleurs étrangers à In Salah, certes sans être très explicite. L'occasion pour le ministre de l'Energie notamment de rendre hommage aux victimes de l'attaque terroriste et de saluer la «victoire éclatante de l'Algérie contre le terrorisme», sa «détermination à lutter contre». Mais aussi de «rendre un hommage particulier à l'Armée nationale populaire» et de relever le «haut niveau de dévouement et d'engagement» des cadres algériens qui ont œuvré à la défense des expatriés mais aussi à la relance de l'unité. L'opportunité également pour le ministre de tutelle d'exprimer sa satisfaction quant aux résultats obtenus en 2013 dans le domaine de l'exploration et le développement de l'amont et de l'aval pétrolier et gazier et à propos desquels il s'était exprimé récemment.Et cela même si le P-dg de Sonatrach ne manquera pas d'évoquer une baisse de 4% de la production primaire d'hydrocarbures (notamment au niveau de gisements en association et en raison de l'attaque de Tiguentourine), la production passant à 190 millions de tonnes équivalent pétrole. Comme Abdelhamid Zerguine fera état d'une contraction des quantités d'exportations d'hydrocarbures de 7%, le volume passant à 100 millions de TEP en raison de la contraction de la demande et de l'attrait d'autres sources comme le charbon. Abdelhamid Zerguine indiquera également que le chiffre d'affaires réalisés par Sonatrach en 2013, de l'ordre de 63,5 milliards de dollars, a enregistré une baisse de 10% par rapport à 2012 et une contraction de 12% par rapport à 2011.Par ailleurs, Youcef Yousfi a écarté à court et moyen terme toute hausse des tarifs de l'électricité et du gaz même si la révision demeure possible dans «le futur», tout en exprimant son satisfecit quant à la bonne distribution de l'énergie durant l'été 2013 et en appelant le groupe Sonelgaz à «accélérer» les efforts en matière d'électrification rurale et distribution publique du gaz et en évoquant le projet d'une nouvelle «organisation» des filiales concernées. Notons dans ce contexte et parmi les chiffres communiqués par le directeur finances de Sonelgaz, Abdelkader Choual, l'important déficit enregistré en 2013 par le groupe énergétique (un résultat net déficitaire de 22,6 milliards de dinars pour un chiffre d'affaires de 222 milliards de dinars et un déficit de trésorerie de l'ordre de 76 milliards de dinars).




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