Algérie

Recherche enseignants désespérément



Recherche enseignants désespérément
Plus de 25 000 enseignants, qui feront leur première classe à la prochaine rentrée scolaire, ont bénéficié récemment de cycles de formation dans divers aspects liés à leur profession. Une manière de les apprêter à composer avec leurs élèves, aussi bien sur le plan pédagogique que comportemental, car l'un ne peut se dissocier de l'autre. La professionnalisation des enseignants -que ce soit dans le primaire, le secondaire et même pour ceux officiant dans l'enseignement supérieur- fait défaut jusqu'ici, ce qui ne manque pas d'avoir des répercussions négatives sur la qualité de l'enseignement et sur le niveau des élèves. La formation continue n'a jamais fait partie des programmes du secteur de l'éducation nationale, les responsables qui ont présidé au devenir de ce secteur et à l'avenir des générations n'ont pas jugé nécessaire d'adapter les connaissances des enseignants à l'évolution des technologies et des méthodes del'enseignement. Il est heureux que les pédagogues doivent désormais être en possession de diplômes, mais cela ne doit pas les dispenser d'un cursus régulier afin qu'ils puissent s'atteler à la locomotive du savoir et le prodiguer de la meilleure façon qui soit à leurs élèves. Nous écrivons ceci parce que le secteur de l'éducation compte encore dans ses effectifs -eaucoup ne sont pas encore en âge de prendre leur retraite- des enseignants qui, en plus de ne pas posséder un diplôme, ne possèdent que des rudiments acquis sur les bancs d'un collège d'enseignement moyen, au mieux dans un lycée. Des enseignants dont «la chance» a fait le malheur de générations d'élèves confiés à l'amateurisme par la grâce du népotisme qui a fait tant de dégâts dans ce pays. Le niveau des bacheliers qui rejoignent les universités en est la preuve aujourd'hui, alors que la déperdition scolaire est, en partie, due à l'absence de pédagogie et de professionnalisation des enseignants. Ce n'est pas seulement durant la décennie sanglante que les portes des établissements scolaires ont été ouvertes à des personnes sans qualification aucune pour pallier aux défections, mais bien avant déjà, des élèves ayant échoué à l'examen du baccalauréat et même du BEM (des exemples existent) se sont vues confier avec une légèreté extrême la lourde tâche d'enseigner. On semble s'en rendre compte, avec des années de retard et de dégâts, et vouloir y remédier à travers ces cycles de formation pour ceux qui vont débuter leur parcours. Encore que les conditions de recrutement de ces 25 000 enseignants ont été jugées non satisfaisantes par la première responsable du secteur de l'éducation nationale. C'est dire à quel point le système éducatif est sujet à une confusion inextricable depuis des décennies et que la volonté de l'assainir tarde à venir. Le temps est-il venu de le faire avec l'actuelle ministre ' On ne peut que le souhaiter ardemment.R. M.




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