Algérie

Récession



Après avoir annoncé une récession de l?économie américaine qui pourrait durer deux à trois trimestres en 2008, la banque d?investissement Goldman Sachs vient de rajouter sur sa liste le Japon en abaissant ses estimations de croissance pour ce pays en 2008. Le président de le Réserve fédérale américaine a confirmé jeudi les estimations de plusieurs analystes sur le recul de la croissance américaine en 2008, évitant de parler de récession et préférant l?expression de « croissance lente ». Abordant la possibilité de nouvelles baisses des taux d?intérêts américains qui sont fixés par la Réserve, son président a évoqué les « récents changements de perspectives économiques et des risques pour la croissance ». La croissance pourrait ainsi reculer pour deux grandes économies dans le monde en 2008. Si les Etats-Unis sont le premier pays consommateur de pétrole dans le monde, le Japon se classe à la troisième place. Il a été détrôné récemment par la Chine. Selon des statistiques douanières, la Chine a vu ses importations de pétrole brut augmenter de 12,4% en 2007. Les perspectives en Europe ne sont pas aussi reluisantes, puisque la présidence slovène a annoncé récemment une année 2008 difficile. En matière économique, 2008 sera l?une des années les plus difficiles pour l?UE, certainement plus difficile que 2007, a estimé la présidence slovène. Derrière cette crise, on retrouve les effets de la crise des crédits hypothécaires aux Etats-Unis et dont les retombées ne sont pas finies. Plusieurs banques américaines ont commencé à en pâtir et les effets sur les banques des autres continents, notamment européennes, commencent à être visibles, malgré les déclarations optimistes des patrons de banque et des responsables des différents gouvernements. L?augmentation des prix des produits énergétiques est citée comme l?une des multiples causes, puisqu?il faut ajouter aux prix du pétrole ceux des produits alimentaires et des matières premières qui ont connu une hausse historique et qui ont eu des effets sur les économies. Pour les pays de l?Opep, les signes d?un recul de la croissance étaient déjà visibles depuis plusieurs mois et avec eux la possibilité d?une chute de la demande mondiale en pétrole. On comprend mieux la prudence avec laquelle ils ont géré depuis plusieurs mois les demandes d?augmentation de la production. Les prévisions de récession aux Etats-Unis et celles d?un recul de la croissance au Japon et en Europe ont commencé déjà à influer sur les cours du pétrole qui ont perdu 7 dollars en une semaine, le marché ignorant même l?attaque d?un pétrolier au Nigeria. Une récession aux Etats-Unis va influer sur l?ensemble de l?économie mondiale, principalement sur la demande en pétrole. S?il est difficile de prédire les effets de cette crise qui s?annonce, elle aura néanmoins des répercussions sur les pays producteurs de matières premières qui vont voir leurs revenus chuter.


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