Pour le parti de Ali Benflis, les arrestations dont ont fait l'objet dernièrement les généraux Hassan et Hocine Benhadid ne sont que «l'amorce», par le régime en place, d'une «épuration politique pour crimes de non-allégeance» à l'effet, estime-t-il, de «faire taire toute opposition ou critique à ses errements, ses dérives et ses défaillances de plus en plus graves et de plus en plus coûteuses pour le pays politiquement, économiquement et socialement».M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ce pourquoi, d'ailleurs, le bureau politique du parti des Avant-gardes des libertés, s'est dit, au bout de sa session mensuelle ordinaire tenue avant-hier samedi, «profondément préoccupé» par «l'escalade que le régime politique en place semble avoir décidée récemment».D'où sa dénonciation «avec force» de cette stratégie dont sont «déjà victimes de nobles enfants de ce pays nourris du sens le plus élevé du patriotisme acquis auprès de l'ALN et de l'ANP et inspirés du message sacré des martyrs de la Nation dans leur long parcours au service du peuple algérien».Et ladite stratégie touche aussi, relève le parti, «les véritables créateurs de richesses qui sont l'objet de harcèlement divers» alors que, estime-t-il, «des clientèles rentières bénéficient de complaisances et des tolérances injustifiées et injustifiables d'un régime politique dont le gaspillage, la déperdition des ressources rares et la corruption sont devenues des caractéristiques intrinsèques».Un soutien, on ne peut plus direct, à l'homme d'affaires Issad Rebrab qui fait face, ces derniers jours, à des accusations de surfacturation et d'importation d'équipements usés de la part du ministre de l'Industrie et des Mines. Elle n'épargne pas non plus les «porte-étendards de la libre expression et de la défense des libertés fondamentales et des droits inaliénables de l'Homme» pour les «neutraliser».Le bureau politique des Avant-gardes des libertés dit relever la «persistance» et «l'aggravation» de la «crise de régime» à laquelle le pays est confronté «sans perspectives de règlement» du fait, explique-t-il, «de la voie de l'immobilisme et de la stagnation que le pouvoir politique a choisie et du fait du déni des réalités dans lequel il s'obstine à s'enfermer».Et de considérer que «les effets et les manifestations dommageables de la vacance du pouvoir s'amplifient et n'épargnent plus aucun segment de la vie politique, économique et sociale du pays».La vacance du pouvoir, l'illégitimité des institutions, l'absence de crédibilité et la défiance généralisée dont il fait l'objet qui se trouvent, selon le parti de Benflis, derrière «l'incapacité avérée du régime politique en place à mettre le pays en position de relever les défis qui se multiplient devant lui et que chaque jour qui passe aggrave et rend plus difficile à prendre en charge à l'avenir».D'abord sur le plan économique avec «les retards considérables que le gouvernement accuse dans l'élaboration et l'adoption d'une stratégie nationale cohérente et effective» à même de constituer «la riposte du pays aux retombées dramatiques de la crise énergétique mondiale».Une crise d'une «gravité exceptionnelle» et déjà longue de quinze mois alors que le gouvernement «hésite, tâtonne et atermoie en proposant des saupoudrages et des ravalements de façade au lieu et place d'un plan anti-crise global, cohérent, crédible et mobilisateur».Surtout que, relèvera-t-il encore, cette grave crise économique aura «inévitablement des coûts sociaux qui exigeront de la rigueur, de l'austérité et des sacrifices». D'où sa mise en garde contre toute «dérive qui consisterait à faire porter aux seuls citoyens tout le fardeau des ajustements financiers et structurels que requiert la riposte à cette crise».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M K
Source : www.lesoirdalgerie.com