? Une vaste opération de recensement des occupants des caves et des terrasses des immeubles et des cités a été lancée par les 12 secteurs urbains que coiffe la commune d'Oran, ont indiqué, hier, des sources responsables. L'opération initiée conformément aux directives de la wilaya vise à mettre sur pied une véritable banque de données et identifier ainsi le nombre exact des familles installées dans ces caves et terrasses. Plus de deux ans auparavant, les services de la wilaya, à leur tête des représentants de la daïra, de la commune et de l'OPGI, se sont lancés dans une opération de recensement des familles habitant les caves et les terrasses au centre-ville et dans les différentes cités implantées à travers les secteurs urbains de la commune d'Oran. Malgré la mise en place par l'OPGI d'une commission pour le recensement de son patrimoine détourné par des tierces personnes, le phénomène s'amplifie de jour en jour. Pour faire face à cette situation, les services de la wilaya ont, semble-t-il, pris la décision d'assainir la situation de ces familles en procédant à l'élaboration d'une banque de données qui permettra de distinguer entre les nécessiteux et les véritables squatteurs. Ces familles s'installent avec l'accord des habitants de ces immeubles, bien évidemment, même si des escarmouches sont de temps à autre enregistrées. Il s'agit, généralement, de personnes issues de familles résidant déjà dans ces immeubles mais qui ont fondé des familles et qui n'ont pas trouvé de logement pour s'y installer. Elles font partie de celles qui ont déposé des dossiers de demande de logements sociaux auprès de l'OPGI et attendent leur tour pour être relogées. L'OPGI a mis en place une commission spéciale qui s'est assignés les missions de recensement avec exactitude des biens détournés par des tierces personnes. Les occupants des caves ont des pétitions signées par les locataires des immeubles et légalisées auprès des services de la commune dont ils se prévalent comme autorisations et justificatifs de leur présence dans ces lieux. « En tout état de cause, ces pétitions n'ont aucune valeur juridique ou administrative et ne peuvent tenir lieu de justificatif pour l'obtention d'un certificat de résidence ni comme pièces justificatives de l'occupation de fait des caves », selon l'OPGI.Certaines familles, à la recherche d'un toit, n'hésitent pas à débourser de l'argent pour «acheter» une cave, une terrasse ou une buanderie. Ces transactions sont devenues au fil du temps un commerce juteux. «Cela dépend des quartiers où ces caves sont squattées, les prix peuvent différer selon le «standing» à l'exemple du centre-ville qui connaît une courbe ascendante», affirme notre source. On nous explique que les occupants des caves en ville «payent» entre 50 et 60 millions de centimes pour «l'acquisition d'une cave ou d'une buanderie car ils savent qu'ils seront tôt ou tard relogés».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com