Nombre de candidats du parti du Front de libération nationale, recalés lors des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé, sont partants pour les élections locales anticipées du 27 novembre prochain.Un membre du mouvement de contestation au sein du parti du Front de libération nationale nous faisait part, hier, de la candidature aux élections locales anticipées du 27 novembre prochain de nombre de ceux dont les dossiers de candidature ont été rejetés à l'occasion des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé en raison de leur non-satisfaction de l'article 200 de la loi portant régime électoral.
Cette disposition stipule que le candidat aux élections ne doit « pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales».
Notamment, précise notre source, au niveau des wilayas de Tipasa, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Sétif, M'sila et Béjaia, estimant «anormal» que la direction du parti puisse reprendre, pour le rendez-vous du 27 novembre prochain, des candidats recalés le 12 juin dernier et pour un motif «aussi grave». Pourtant, ajoute notre interlocuteur, le président de la République a, lors de son intervention à la réunion du gouvernement avec les walis, clairement révélé que pas moins de 750 membres de la «Issaba» ont été empêchés de se présenter à l'occasion des dernières élections législatives anticipées. Des candidatures dont 500 sont issues de deux partis, dont, affirme notre source, le FLN, même si le chef de l'Etat ne les a pas cités nommément.
Le membre contestataire du FLN souhaite que la directive donnée par le chef de l'Etat aux walis à l'effet de débusquer tous les membres de la Issaba qui tenteraient de candidater aux futures élections locales puisse se concrétiser sur le terrain.
Toujours à propos de ce prochain double scrutin local anticipé, notre interlocuteur n'a pas manqué de relever que c'est la première fois que le vieux Front manquera un aussi grand nombre de circonscriptions électorales dont certaines emblématiques. À l'image des Assemblées populaires de wilaya puisque le parti ne concourra pas dans deux, celles d'Oran et de Naâma. Il y a également ces communes chefs-lieux de wilaya comme Oran, Tipasa, Tlemcen, Constantine, Khenchela, Saïda, Touggourt, Taref, Annaba, Tébessa où le parti n'a pu présenter de listes électorales. Ceci sans compter les innombrables Assemblées populaires communales au sein desquelles le vieux parti ne sera pas présent dans le prochain mandat pour n'y avoir pu confectionner des listes. Ainsi, notre interlocuteur parle de 66 communes à Tizi-Ouzou, une vingtaine à Béjaia, 14 communes à Oran, 20 communes à Boumerdès, 19 communes à Djelfa, 14 communes à Tipasa, 9 communes à Tiaret, 7 communes à Jijel, à Sétif et à Médéa (dont notamment Ksar-el-Boukhari), 5 communes à Touggourt, 4 communes à Mostaganem, Annaba et à Alger (Alger-Centre, Chéraga, Dely-Brahim et Kouba).
Une «prouesse» que le cadre contestataire met sur le compte de la gestion du secrétaire général du parti tant contesté.
Sur un autre plan, on a appris de même source qu'un pourvoi en cassation a été introduit contre la décision du juge d'instruction du tribunal de Bir-Mourad-Raïs d'Alger de mise sous mandat de dépôt de Mohamed Issad et la mise sous contrôle judiciaire de 8 autres cadres contestataires.
Selon notre interlocuteur, la chambre d'accusation près la cour d'Alger devra statuer sur ce recours la semaine prochaine. Il est reproché à l'ex-mouhafadh du parti au niveau de la wilaya de Blida d'utiliser un «cachet avec le logo d'un organe de coordination et de faire des déclarations au nom du parti», lui qui s'est toujours proclamé comme étant le coordinateur de l'instance de coordination du vieux Front du pouvoir, structure mise sur pied par les contestataires de Abou el Fadhl Baâdji et qui a été «formalisée» à l'occasion de la session ordinaire du comité central tenue, pour rappel, dans le sillage de l'envahissement du siège national du parti, le 9 septembre dernier.
Suite à quoi, des dizaines de membres du comité central commençaient à recevoir des convocations de la police pour des auditions sur plainte de Baâdji. Une démarche qui a abouti au tribunal de Bir-Mourad-Raïs, dont le juge d'instruction a, donc, décidé, il y a dix jours, de la mise sous mandat de dépôt de Mohamed Issad et sous contrôle judiciaire des autres contestataires.
M. K.
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Posté Le : 14/10/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com