Algérie

Rebrab rattrapé par «les affaires»


La retraite du fortuné homme d'affaires Issad Rebrab risque d'être perturbée. En effet, le patron de Cevital est rattrapé par les «affaires» surtout qu'il demeure dans le viseur de la justice. Selon certains médias, le dossier, impliquant l'homme d'affaires, est loin d'être scellé. Il est reproché à Rebrab l'infraction dans les mouvements de capitaux, le faux et l'usage de faux, et l'importation de matériel usagé en sus d'avoir bénéficié d'exonérations douanières et fiscales.De lourdes accusations accablantes. Selon des sources, évoquées par notre confrère Echourouk, c'est le juge d'instruction près de la 6e chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed, à Alger, qui planche sur ce sulfureux dossier.
L'enquête qui se poursuit porte sur l'importation d'équipements pour le traitement et la purification de l'eau. Ce qui renvoie au scandale Evcon, du nom de l'entreprise allemande spécialisée dans la fabrication de membranes et de stations de production d'eau ultra pure, utilisée dans l'industrie pharmaceutique, des semi-conducteurs, l'agroalimentaire, le traitement des eaux usées des différentes industries et le dessalement de l'eau de mer.
Evcon qui a fini par être détenue à hauteur de 80% par le groupe Cevital. Les faits se rapportent à l'importation par Cevital de machines, lesquelles se déclinent sous trois prototypes, notamment celui portant référence DL 2300-A5, produit pour EvCon par la filiale allemande du groupe Woojin Plaimm, installé en Corée.
À la faveur de l'importation de ces machines, Rebrab a été poursuivi par le tribunal de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, et ensuite par le pôle pénal spécialisé au niveau de Sidi M'hamed, à Alger. Pour rappel, Issad Rebrab avait été condamné par la juge près le tribunal de Sidi M'hamed durant la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020 à 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, et une amende de 1,3 milliard de dinars.
Au vu des 8 mois passés en détention, il a fini par être libéré. Suite à cette condamnation, les avocats d'Issad Rebrab avaient décidé de faire appel auprès de la cour d'Alger. Le parquet avait requis un an de prison ferme à l'encontre du patron du groupe Cevital et une amende de deux fois la valeur du montant «surfacturé», ainsi que des amendes de quatre fois la valeur du montant «surfacturé» pour la société EvCon Industry et la Housing Bank, banque domiciliataire du dossier. Dans tous les cas, cette affaire demeure pendante, puisque les mêmes sources indiquent que le principal accusé, à savoir Issad Rebrab sera poursuivi par le pôle pénal économique et financier de Sidi M'hamed dans le cadre de la même affaire et plus précisément au titre de la troisième machine d'eau extra pure. L'expertise ayant dans ce cas précis relevé des incohérences flagrantes quant aux prix de ladite machine et des dates portées sur l'authenticité de son état.
L'expertise remet également en cause les dates mentionnant l'opération de fret de cette machine, ainsi que d'autres anomalies observées sur les factures propres à l'achat de ces dispositifs de haute technologie. Finalement et au vu de ces éléments, Issad Rebrab demeure dans l'oeil du cyclone.
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