Algérie

Rebrab, le bon samaritain...



Le sauveur de Brandt et d'El-Khabar ou l'odeur de l'argent... Il y a quelques années, El-Khabar qui organisait un forum matinal qu'il avait intitulé : «Fotour As-sabah» (petit-déjeuner), avait invité Issaâd Rebrab qui, d'indiscrétion en indiscrétion, avait fini par dire (en off croyait-il) le nom du responsable militaire qui l'avait soutenu à bras le corps dans ses affaires.A l'insu de l'homme d'affaires, El-Khabar publie l'information et Issaâd Rebrab de vouloir faire un démenti. Seulement, El-Khabar disposait d'un enregistrement audiophonique et Ali Djerri, directeur du journal, menaçait de tout rendre public, y compris l'enregistrement. Enervé, l'homme d'affaires s'acharnait à vouloir faire son démenti. Cette fois-ci, c'est le directeur d'un quotidien francophone à grand tirage qui se mêle de l'affaire et se solidarise avec El-Khabar, menaçant d'enclencher une véritable campagne contre Rebrab. Contacté par un conseiller de l'homme d'affaires à cette époque, le directeur de la Nouvelle République, Abdelwahab Djakoune, devait aider Issaâd Rebrab. Des années plus tard, l'homme d'affaires, en rachetant El-Khabar, prétend être allé au secours de ceux qui l'avaient piégé en enregistrant des propos qu'il leur avait confiés en off. Quel altruisme ! Quelle abnégation ! Décidément, l'argent n'a pas d'odeur. Qu'on ne nous dise pas qu'il a racheté l'affaire de Brandt pour les mêmes motivations ! ...La mafia des regroupeurs Au moment décisif où l'orientation du lectorat devait se construire en Algérie après la fin de la violence terroriste, sur un nouveau modèle médiatique, la diffusion des titres était déterminante et ce sont les titres qui ont accaparé l'exclusivité de la bonne diffusion qui avaient fini par avoir pignon-sur-rue. Pourtant, au bon moment, la Nouvelle République a pris contact avec les regroupeurs pour être diffusé, mais El-Khabar et El-Watan avaient exercé des pressions sur ces regroupeurs pour les en dissuader. C'est en arguant d'un contrat d'exclusivité, qui n'en était pas, avec ces deux journaux, que lesdits regroupeurs avaient expliqué leur refus d'assurer à LNR la bonne diffusion dont les deux titres allaient bénéficier jusqu'à ce jour. ...Et la prédation des éditeurs L'exclusivisme qui habite l'esprit des deux éditeurs s'illustre par une autre anecdote, à savoir celle concernant l'obtention par Djakoune Abdelwahab de son agrément pour lancer LNR. Le directeur d'El-Watan qui n'était pas ravi par cette nouvelle (République), ne pouvait s'empêcher d'exprimer son étonnement à son confrère qu'il entendait ainsi dénigrer. Plus tard, se confiant à quelques confrères qui l'interpellaient sur l'évidente hostilité vis-à-vis de Djakoune, le même directeur d'El-Watan devait dire en ces mots : «H'na fi Stif, elbechicha ma n'qsmouha» (Nous autres à Sétif, les p'tits morceaux de viande on ne les partage pas).


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