Algérie

Rebondissement dans l'affaire des profanations de tombes à Aïn Beïda



Comme nous l'avons rapporté dans notre précédent article, les éléments de la BRI ont pu identifier et arrêter les auteurs de ce qui est désormais qualifié d'inédit, où des individus ont déterré des corps pour les mutiler et dépecer à des desseins occultes.Dans cette affaire qui a plongé les habitants de la cité des Haracta dans un émoi, le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Aïn Beïda a ordonné d'écrouer le gardien du cimetière âgé d'une trentaine d'années avec son complice, la cinquantaine, au motif de violation de l'intimité des morts, profanation de tombes et de sépultures et vente de membres d'êtres humains. D'autres acolytes sont en liberté provisoire, en attendant que d'autres personnes soient entendues dans cette affaire. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que les investigations de la BRI sont arrivées à déterminer l'implication directe du gardien de nuit du cimetière, un poste qu'il occupait depuis plus de 7 ans. L'auteur mutilait des corps pour vendre leurs membres à des prix qui dépassent les 600 000 dinars à des personnes spécialisées dans la sorcellerie et autres actes maléfiques.
Selon les mêmes sources, ces «transactions» se réalisaient avec une femme au niveau de la commune de Tébessa. Le gardien de nuit, dans cette affaire, a commencé sa sale besogne à la tombée de la nuit, a entamé le dépècement du corps puis a mis le membre (une main) dans un sac en plastique et a quitté les lieux, il faut compter sans la vigilance des éléments de la BRI qui suivaient toutes les étapes de cette macabre opération pour le surprendre en flagrant délit.
Poussant leurs investigations, le gardien a fini par avouer qu'il s'adonnait à ces «transactions» depuis plus de trois ans en utilisant une femme intermédiaire qui s'occupait du reste en amassant de très fortes sommes d'argent qu'ils se partageaient. L'enquête a révélé l'implication d'une troisième personne, un communal qui, lui, creusait les tombes. Les mis en cause ont, à leur actif, près d'une dizaine de tombes profanées. Les enquêteurs ont permis également d'identifier deux autres «clients».
Toutes les personnes impliquées dans cette affaire ont été présentées devant le procureur de la République du tribunal de Aïn Beïda qui les a écrouées. Du côté de la municipalité, l'on apprend que les deux éléments faisant partie des travailleurs de la mairie sont suspendus en attendant leur traduction devant la commission de discipline.
Moussa Chtatha


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