Algérie

Rebelles touaregs Bamako sollicite l?aide d?Alger



Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Moctar Ouane, était avant-hier à Alger, porteur d?un message du président Amadou Toumani Touré au président Abdelaziz Bouteflika.Une visite qui intervient sur fond de crise entre Bamako et les rebelles touaregs maliens de Ibrahim Ag Bahanga, qui demandent la médiation de l?Algérie pour la libération des otages restants parmi les 35 enlevées les 26 et 27 août dans le nord du Mali, dont six militaires ont été relâchés mercredi dernier.«Cette visite entre dans le cadre des consultations régulières entre les deux pays et fournira une occasion d?examiner avec les frères algériens l?état de la coopération entre les deux pays», a déclaré à son arrivée M. Ouane, qualifiant la coopération entre l?Algérie et le Mali «d?excellente et de privilégiée».Bamako aurait officiellement sollicité l?aide d?Alger pour résoudre les «problèmes de sécurité» dans le nord de son territoire, à en croire une source diplomatique malienne, citée hier par l?AFP. «Nous avons saisi nos frères algériens pour participer à trouver une solution aux problèmes de sécurité dans le nord. Nous partageons une même frontière, et c?est tout à fait normal que nous sollicitions leur aide», a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l?anonymat. «Quand nous parlons de problèmes de sécurité dans le nord du Mali, nous pensons à la situation de Tinzaouatène», localité proche de la frontière algérienne et périmètre de récentes attaques contre des militaires maliens, a-t-il expliqué. «Je ne veux pas entrer dans les détails. Nous privilégions un règlement pacifique de la situation», a-t-il ajouté, sans utiliser formellement le terme de médiation.Selon un proche d?Ag Bahanga interrogé par l?AFP, ce dernier souhaite une médiation de l?Algérie, qui avait encadré la signature en juillet 2006 des accords de paix signés entre l?ex-rébellion touareg et le gouvernement malien. «Nous voulons l?implication de l?Algérie pour un règlement de la crise», avait déclaré ce proche de Bahanga sous couvert de l?anonymat.Par ailleurs, le gouvernement malien a adopté un projet de loi prévoyant des peines de mort ou la perpétuité pour les auteurs d?actes assimilés au «terrorisme», a annoncé avant-hier le Conseil des ministres malien dans un communiqué. «Les détournements d?aéronefs, de véhicules de transport, les enlèvements ou meurtres de personnes, l?usage d?explosifs ou de substances dangereuses contre des personnes ou des biens, le port et le transport d?armes et de munitions» sont considérés comme «des actes terroristes», précise le communiqué.Les 26 et 27 août, des hommes armés, se réclamant du rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, avaient enlevé des militaires. Dix-huit des otages ont officiellement recouvré la liberté grâce à l?intervention de l?armée, à une évasion ou à une remise en liberté des ravisseurs. 30 à 35 personnes demeureraient otages.


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