« Nous demandons
des élections anticipées, mais des élections transparentes et crédibles en
présence d'organisations non gouvernementales (ONG).
C'est là la seule
réponse politique aux impasses socio-économiques que traîne le pays depuis
longtemps déjà», a déclaré Fawzi Rebaïn, président du parti AHD 54, lors d'un
meeting animé hier matin au centre culturel Abdelhamid Benbadis.
Après avoir
défini l'objet de la rencontre, dont il dira «qu'elle vise à sensibiliser les
militants à la tenue en mars prochain du congrès exceptionnel de la formation
politique AHD 54, il passera en revue les problèmes «récurrents» du pays. Non
sans avoir précisé «qu'à l'approche des présidentielles de 2012, nous avons
pensé qu'il était temps d'ouvrir les portes à toutes les forces qui souhaitent
entrer au parti pour lui apporter un souffle nouveau».
Ensuite, ce sont
les questions de la mal vie, des multiples difficultés et impasses dont souffre
au quotidien le citoyen, la sempiternelle crise du logement, le scandale des
prix des produits de base qui n'arrêtent pas de rogner le pouvoir d'achat des
plus faibles d'entre les citoyens, etc.
«C'est une espèce
de malédiction dont le pays n'arrive pas à se débarrasser», déplorera-t-il. Et
d'ajouter que «pourtant, ce n'est pas les compétences, ni les moyens, ni les
finances qui nous manquent». Et de s'interroger : «Pourquoi le pouvoir est
incapable de trouver une solution à toutes ces crises qui perdurent chez nous
?» Avant de répondre : «Parce qu'il s'agit d'un problème de génération. Le
pouvoir actuel est composé de gens qui se font vieux, dit-il, et qui ne peuvent
comprendre les préoccupations et les attentes des jeunes de maintenant. Et à
plus forte raison les enjeux du millénaire qui ont pour nom plus de liberté, en
laissant la société civile agir, en déverrouillant le champ médiatique. Ce
n'est pas vrai, a-t-il lancé, les Algériens ne sont pas simplement un tube
digestif ! ». Pour Rebaïn, «ils ont d'autres exigences tels l'emploi, les
problèmes de l'université et de la recherche scientifique, la projection de
l'Algérie dans la Méditerranée et d'autres encore.»
Le président de
Ahd 54, en marge de la rencontre et lors d'un point de presse, citera l'exemple
de la Tunisie et ce qui s'y passe actuellement, avertissant «que c'est là ce
qui attend le pays si les blocages ne sont pas levés». L'Etat, dira-t-il, n'a pas
à intervenir pour des augmentations de salaires, ni dans la fixation des prix à
la hausse ou à la baisse, comme cela s'est fait dernièrement chez nous.
Et de poursuivre
: «Il doit se cantonner à la fonction de contrôle et laisser jouer les
mécanismes de régulation en construisant les institutions qu'il faut pour ce
faire. Ce que nous disons, c'est que l'Etat n'a pas à fonctionnariser la
démocratie. Il faut des élections libres, transparentes, avec des observateurs
étrangers et des organisations non gouvernementales, et pas comme celles de
2009 où l'on n'avait que la Ligue arabe, l'Union africaine et l'Organisation
des pays islamiques ».
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Posté Le : 23/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com