Algérie - Ornithologie

Réapparition du Vautour fauve au djebel Zouaoui



Réapparition du Vautour fauve au djebel Zouaoui
Notre ami Radouane Belmoures de l'association ' El Mebdoue ' pour l'environnement d'Ibn Ziad (Constantine), nous raconte ses observations du mardi 27 juillet au 30 juillet 2010 sur les grands oiseaux et surtout la réapparition du vautour fauve au djebel Zouaoui, commune d'Ibn Ziad.

Mardi 28 juillet :

Il était sorti à Djenane N’Chem (jardin de l’orme champêtre), piémont de djebel Zouaoui, vers 16h 30 de l’après-midi. Au bout d’une heure de marche, il a observé dans le ciel la sortie des grands oiseaux après que le temps s’est rafraîchi avec une légère brise de vent. Il distingua le grand corbeau, le vautour percnoptère, le faucon de Barbarie, des aigles et buses... soit une trentaine d’individus toutes espèces confondues.

Le grand corbeau se chamaillait avec toutes les espèces présentes et il est devenu dominant dans la région par l’accroissement de sa population. Pour avoir une idée de sa pullulation, il n’y a pas mieux que le site de la décharge publique d’Ibn Ziad, où il se regroupe pour se nourrir au niveau de ce dépotoir à ciel ouvert.

Sur sa promenade, il observa les traces d’un jeune grand corbeau et il ne persistait qu'une partie du corps avec plumage et duvet de cet oiseau. Aussi, il récupéra en partie le plumage, ce qui fera rapprocher de lui, trois grands corbeaux, jusqu’à 10 mètres de lui. Sur ce, Radouane dit, ' qu’il doit s’agir d’un couple des parents du corbeau trouvé mort, accompagné de leur petit '. Donc, ils ont dû flairer les plumes en sa possession. A 19h 30, il rentre à la maison.

Mercredi 29 juillet :

A 17h 30, il était sur la dalle de la maison et il scrutait le djebel Zouaoui à l’aide de jumelles. Soudain, il identifia le vautour fauve et il en compta dix neuf (19) individus. Puis, ils se sont posés sur le sommet du site des trois grottes, déjà fréquenté par le passé par cette espèce.

A 18h 00, il sort de la maison et s’aventure vers l'endroit ou les vautours se sont posés soit à plus de 300 mètres de la maison de Radouane avec une bonne vision grâce à sa paire de jumelles.

Delà, il fit une observation remarquable.

Alors que tout le groupe était au sol, un vautour restait en observation dans le ciel, et il se relayait tour à tour.

A 19h 30, il rentre à la maison, en laissant en cours le dispositif de repos et de surveillance élaboré par le groupe des vautours, phénomène à élucider.

Jeudi 30 juillet :

Sortie de la maison à 17h 30 et se déplace de nouveau vers le site de regroupement des vautours fauves, montagne fissurée des trois grottes dénommée « chekak » avec une paire de jumelles et un appareil photo numérique. Sur son itinéraire, il photographia ces grands oiseaux et récupéra des plumes de divers rapaces et charognards.

A 200 mètres des vautours, avec l’aide des jumelles et de l’appareil photo, il essaya de photographier au mieux ce grand oiseau pour l’immortaliser dans ce site de djebel Zouaoui.

En effet, par le passé, cette espèce était bien présente dans la région, bien visible surtout lorsqu’il y avait un cadavre (charogne) d’une vache, d’un âne… maintenant sa présence se fait rare. Cas également de la région du djebel Oum Settas, remarque de notre ami Aïssa Mokhtari, suite à l'extension anarchique de la décharge communale de Benbadis.



A 20h 00, notre ami Radouane regagne son domicile, après avoir photographié intelligemment ce grand charognard avec des moyens désuets, en attendant que des spécialistes daignent se rapprocher de l'association pour faire un travail de recensement et de suivi scientifique.

Pour conclure ce rapport fort intéressant en enseignement, Radouane durant notre rencontre de ce samedi 31 juillet, nous informe des dispositions qu’il a prises au sujet du lâcher du faucon de Barbarie dans son milieu naturel, blessé qu'il a soigné depuis sa récupération à la fin du mois de mai passé, comme suit. Ayant constaté que le faucon n’étant pas assez agressif, il prendra le temps nécessaire pour le rendre plus farouche pour qu’il puisse le relâcher et survivre dans la nature.

Cet épisode sera porté à l’attention des internautes et lecteurs en temps opportun, donc histoire à suivre.



Fait à Constantine le 1er août 2010
Par Abdelouahab Karaali


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