L' intervention du Premier ministre à l'Assemblée populaire nationale, ce dimanche, lors de la présentation de son plan d'action a eu le mérite de balayer toutes les craintes et les inquiétudes exprimées quant à l'avenir du pays. La presse nationale, qui a assuré la couverture médiatique des travaux de la chambre haute a été quasiment unanime, hier, à souligner la justesse des propos et la consistance de la réponse apportée par Ahmed Ouyahia quant à la démarche du gouvernement pour la relance de l'économie nationale et la sauvegarde de l'autonomie décisionnelle. Il a abordé pratiquement toutes les questions qui intéressent, de près ou de loin, aussi bien les politiques, les acteurs économiques que le simple citoyen.De la situation générale du pays, en passant à l'état des finances et la sécurité, Ahmed Ouyahia a essayé de convaincre l'opinion nationale que le gouvernement est pleinement engagé dans le programme du président de la République et dans le processus de redressement de la situation économique. Rassurant d'emblée que la politique de subvention sera maintenue à l'état actuel, et que la prochaine loi de finances ne renfermera de nouvelles taxes, qu'il considère à juste titre comme inappropriées, le Premier ministre a réussi à désamorcer cette bombe sociale qui pouvait exploser à la moindre erreur d'appréciation. Beaucoup s'attendaient d'ailleurs à le voir s'enfoncer sur ce terrain miné de mesures impopulaires pour l'accabler et l'affaiblir. En parfait politicien, il a su comment faire plutôt retourner la situation à son avantage et passer cet examen sans grands soucis. Vis-à-vis de la population, il a ainsi réitéré le sacro-saint principe du caractère social de l'Etat demeurant au service des démunis et des nécessiteux.
En expliquant aussi longuement le recours au financement non conventionnel, il a su gagner également le soutien des organisations patronales et la communauté d'affaires ayant investi en Algérie. Ce mode de financement, argumente-t-il, déjà expérimenté et donné des résultats satisfaisants, pourquoi ne doit-on pas l'adopter d'autant plus qu'il devra servir à éviter d'aller à l'emprunt extérieur. Inutile de rappeler, ici, les conditions draconiennes qu'imposent les institutions financières internationales, à l'exemple du FMI, lorsqu'un pays vient solliciter un prêt urgent. Cette réplique du secrétaire général du RND vient contredire les analyses pessimistes, émises peut être à desseins, pour dérouter le gouvernement et le mener droit vers la spirale de l'endettement extérieur.
Se saisissant de la tribune de l'Assemblée, Ahmed Ouyahia s'est imposé en tant que Premier ministre capable de trouver les solutions aux problèmes rencontrés aujourd'hui. Son appel à la solidarité et à l'union, pour faire face à la situation actuelle, mérite d'être soutenu par l'ensemble des composantes de la société, car la mission n'est pas aussi facile, même si demain les cours du baril de pétrole vont reprendre leur tendance haussière.
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Posté Le : 19/09/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F B
Source : www.letempsdz.com