Algérie

Réaliser le développement durable et éradiquer la pauvreté



Réaliser le développement durable et éradiquer la pauvreté
Badiâa AmarniLa déclaration d'Oran sur l'économie verte a été adoptée, hier, à l'unanimité par les participants à la Conférence africaine sur l'économie verte, organisée dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté. Elle sera soumise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine.Tout en réaffirmant leur attachement aux principes et objectifs de l'acte constitutif de l'Union africaine (UE) et leur engagement commun à réaliser le développement du continent à travers la coopération et le développement, les participants ont enregistré avec satisfaction que la Conférence d'Oran est «une étape importante dans le renforcement des consultations africaines dans le domaine du développement durable. Ils s'engagent à mettre pleinement en œuvre la déclaration de Rio sur l'environnement et le développement, Action 21, le plan de mise en œuvre du sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg, le document final de la conférence des Nations unies sur le développement durable RIO+20 ?'le futur que nous voulons et le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad)».Les hôtes de l'Algérie ont réaffirmé leur détermination à éradiquer la pauvreté, créer des postes d'emplois, améliorer la santé publique et l'éducation, accroitre la production agricole, assurer la sécurité alimentaire et les objectifs du millénaire (MDG'S) qu'il convient d'évaluer pour profiter des expériences. Pour eux, «l'économie verte constitue l'une des voies pour la réalisation du développement durable et l'éradication de la pauvreté et doit contribuer à la création d'une croissance durable, d'emplois décents pour tous et à l'amélioration du bien-être social, dans le cadre des priorités et circonstances nationales de chaque pays», mais ne doit pas constituer pour les pays en développement, et africains en particulier, «une barrière ou une nouvelle conditionnalité aux échanges économiques et commerciaux bilatéraux et internationaux».Pour réussir cette transition vers l'économie verte dont les investissements sont colossaux, les pays africains en appellent «au concours des pays industrialisés, détenteurs de la ressource financière, de la technologie et de l'expertise». Le secteur privé national et international est aussi appelé à s'engager «dans la responsabilité sociétale, à adopter des modes de production durables et contribuer au développement du continent africain sans compromettre la durabilité de ses ressources».Tout en exprimant leur préoccupation face aux menaces environnementales «entravant le développement économique de l'Afrique», les participants à la rencontre d'Oran se disent conscients que les changements climatiques constituent «une menace sérieuse pour l'équilibre des écosystèmes et que le continent africain est l'un des plus atteint par ses effets négatifs». A ce titre, il convient d'engager «une action concrète et immédiate par la communauté internationale». Et la déclaration d'Oran de rappeler «l'urgence de respecter pleinement les engagements pris au niveau international en termes d'aide publique au développement, de transfert de technologies et de renforcement de capacités en faveur du continent africain».A la fin des travaux, la ministre de l'Environnement, Mme Dalila Boudjemaâ, a déclaré que la Conférence africaine de haut niveau sur l'économie, qui a ouvert ses portes samedi à Oran, «a rempli les objectifs qui lui sont assignés puisque les débats ont été centrés sur les enjeux sociaux, l'économie verte, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique».Des domaines qu'il convient de développer davantage, selon la ministre, d'autant que l'Afrique regorge de soleil qui «est une énergie de substitution et une ressource naturelle sur laquelle il faut miser». Toujours selon elle, «pour aller vers l'économie verte cela ne demande pas de grands financements. Nous avons identifié des pistes importantes d'activités déjà lancées en Algérie puisque des investissements dans le recyclage et la valorisation des déchets existent. C'est là une activité verte qu'il va falloir développer».La rencontre d'Oran s'est achevée sur une note d'optimisme pour l'avenir de l'économie verte en Afrique mais à condition que les mots soient traduits en actions concrètes sur le terrain.B. A.




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