Algérie

Réalisée par le collectif Suspended spaces Arrivée de l’exposition «Wasla : Marseille-Alger-Ghardaïa»



Publié le 27.08.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
KADER BAKOU

Le collectif Suspended Spaces est attendu très prochainement en Algérie. Il présentera à Alger son exposition «Wasla : Marseille- Alger-Ghardaïa».
Le vernissage de l’exposition collective «Wasla : Marseille-Alger-Ghardaïa» est prévu le samedi 31 août 2024 à partir de 17h, à l’Institut français d’Algérie à Alger. Le mot arabe «wasla» veut dire «lien» ou «passerelle» en langue française. L’exposition «Wasla : Marseille- Alger- Ghardaïa», ce «voyage» visuel entre les trois villes d’Algérie et de France, est rendue possible grâce au travail du collectif Suspended Spaces (espaces suspendus). L’exposition «Wasla : Marseille-Alger-Ghardaïa» est le résultat de trois résidences à Marseille, Alger et Ghardaïa. C’est une version augmentée de l’exposition «Oubour» (traversée, passage) présentée à Marseille en 2023.
Composé de 25 membres dont Liess Vergès, Amina Menia, Samir Toumi, Kader Attia, Mourad Krinah, Alessia de Biase et Jean-Claude Chianale, le collectif Suspended Spaces travaille depuis 2019 sur l’idée de traverser.
«La région de Ghardaïa constitue un patrimoine historique et culturel qui résiste aux lectures habituelles, à la fois fortement déterminé par la rigidité de la tradition et des normes sociales et confronté aux questions les plus urgentes du monde actuel, écologique, économique, politique. Elle a constitué un horizon vers lequel vont tourner nos regards», est-il écrit dans la présentation de l’exposition «Wasla : Marseille- Alger-Ghardaïa».
Aussi, en 2021, depuis Marseille en France, des lignes ont été tendues vers l’architecture traditionnelle de Ghardaïa, dépouillée, fonctionnelle, parfaitement adaptée à l’environnement et au mode de vie de la population locale et qui a inspiré des architectes modernes comme François Pouillon, André Ravéreau, Ricardo Bofill, Frank Lloyd Wright ou le Corbusier.
En 2022, le collectif Suspended Spaces est venu par bateau à Alger pour une résidence de deux semaines avec un court séjour dans la vallée du Mzab, classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1982.
En 2024, une résidence a finalement réuni artistes et chercheurs à Ghardaïa, située au Sahara, à 600 kilomètres au sud d’Alger. «Wasla, c’est ce qui nous relie, des traits d’union que nous avons cherchés entre les trois villes traversées, mais aussi entre les participants à la résidence», lit-on encore dans la présentation de l’exposition «Wasla : Marseille- Alger-Ghardaïa». Le collectif Suspended Spaces étudie donc l’idée de déplacement et de traversée, entre les deux rives de la Méditerranée, entre Marseille et Alger. Histoires réelles glissant vers la fiction, son travail rend compte des caractéristiques de chacune des deux villes à travers une exposition pluridisciplinaire ainsi qu’un journal restituant les enquêtes sur le terrain.
L’exposition «Oubour» était le deuxième volet de son projet «Traverser». Elle montre le travail du collectif après une résidence à Alger en septembre 2022 au cours de laquelle un court séjour a été fait dans la ville de Ghardaïa et dans la vallée du Mzab.
Kader B.
Membres du collectif Suspended Spaces

Kader Attia, Mehdi Azzouz, Aya Bennacer, Adila Bennedjaï Zou, Jean-Claude Chianale, Alessia de Biase, Marcel Dinahet, Ângela Ferreira, Camila Fialho, Maïder Fortuné, Mounir Gouri, Valérie Jouve, Jan Kopp, Mourad Krinah, Daniel Lê, Élisabeth Leuvrey, Amina Menia, Françoise Parfait, Lydia Saïdi, Stéphane Thidet, Samir Toumi, Éric Valette, Camille Varenne, Liess Vergès, Christophe Viar.





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