Algérie

realisation de la Nouvelle zone d'activités de Fréha: Taguersift oppose son veto


Depuis toujours, la réalisation des zones d'activités au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou a buté sur différends problèmes. S'il ne s'agit pas de la nature juridique du terrain ou encore les difficultés liées à la viabilisation, notamment à cause de la topographie, c'est aussi les oppositions des citoyens qui bloquent tout.C'est le cas pour la nouvelle zone d'activités de Fréha qui avoisine les 19 Ha à laquelle s'opposent farouchement les habitants du village Taguersift, plus grand village de la commune. Jeudi dernier, ils ont observé un sit-in devant le siège de la mairie de Fréha pour dire non une nouvelle fois à la réalisation de cette zone sur une assiette de terrain attenante au village et appartenant à ce dernier.
Une délégation des protestataires a été reçue par le P/APC de Fréha et le chef de daïra, mais cette entrevue n'a rien apporté de nouveau. «Les habitants de Taguercift ont campé sur leur position et se sont montrés intransigeants. Ils ont verrouillé le dialogique et évité d'ouvrir toute brèche pour négocier», nous indiquera un responsable à l'APC de Fréha joint, hier, à cet effet. C'est dire que cette entrevue n'a rien apporté de nouveau et que la situation est toujours au point mort.
Pour leur part, les habitants de ce village soutiennent que ce dernier est sinistré et que l'assiette de terrain en question doit être préservée au profit du village au cas où il y aurait urgence.
Aussi, ont-ils demandé aux autorités de chercher plus loin une autre poche susceptible d'accueillir ce projet de réalisation de la zone d'activité dont a bénéficié la commune de Fréha. Il est à rappeler que les zones d'activités sont gérées par l'Agence foncière de Tizi Ouzou à l'instar de celles de Fréha (29 hectares), Timizart (36 ha), Draâ El Mizan (29 ha) et Tizi Ghennif (23ha). Quant au tissu industriel de la wilaya, il est composé de plus de 16 zones d'activités qui totalisent une superficie de 228 hectares et de la zone industrielle de Oued Aïssi qui s'étale sur une superficie de 326 ha. Ainsi, deux petites zones d'activités sont créées au niveau de Boukhalfa et Aghribs pour pouvoir étoffer le potentiel en matière de foncier industriel. Mais la question qui mérite d'être posée : Ces zones constituent-elles un apport pour l'investissement local, sachant qu'elles souffrent de plusieurs lacunes liées notamment au sempiternel problème de permis de lotir et surtout de la prolifération de «faux investisseurs» qui squattent plusieurs hectares de ces zones depuis plusieurs années sans pour autant lancer le moindre projet.
Face à tous les problèmes qui bloquent ces projets, l'Agence foncière a décidé d'assister les bénéficiaires des lots dans leurs démarches administratives dans le but de régulariser leurs situations alors que pour les bénéficiaires possédant des actes de propriété et dont les terrains ne sont pas encore exploités, l'Agence foncière leur a accordé un délai pour actualiser leurs dossiers et déposer les permis de construire. Dans le cas contraire, l'Agence foncière est obligée de recourir à la justice, pour restituer ces lots et les mettre à la disposition d'autres investisseurs. Le recours à la justice est dicté par le fait qu'un acte de propriété ne peut être annulé par l'administration. C'est ce qui rend cette situation un peu complexe et prend surtout du temps.
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