Algérie

Réalisation d'une stèle à la mémoire d'Ahcène Taleb



Un monument commémoratif à l'effigie du militant de la cause amazighe, Ahcène Taleb, sera érigé au village d'Aït-Abdelmoumène, dans la commune de Tizi Tléta, et ce, dans la cadre de la célébration du quatrième anniversaire de sa disparition, survenue, rappelons-le, le 31 mai 2015 à l'âge de 60 ans dans un hôpital parisien, des suites d'une longue maladie. C'est un citoyen du village natal et proche compagnon du défunt militant politique et culturel qui nous a donné la nouvelle tout en précisant que l'initiative a été rendue possible grâce à une subvention de l'APW de l'ordre de 200 millions de centimes. "La statue sera érigée au lieu-dit ?Thizgui' tout près du domicile d'Ahcène Taleb mitoyen du CEM d'Aït Abdelmoumène, et ce, grâce aussi à la collaboration des amis, de la famille, des citoyens du village sans oublier l'assistance technique de l'APC de Tizi Tléta. Cette stèle sera probablement inaugurée l'été prochain, et ce, pour permettre à ses enfants, sa famille, ses amis, ses collègues et les villageois qui résident dans de nombreuses régions d'Algérie et à l'étranger d'être parmi nous en ces moments de communion avec celui qui fut de tous les combats démocratiques aussi bien en Algérie qu'à l'étranger, tant dans les moments difficiles de la clandestinité qu'après l'ouverture politique en Algérie", a tenu à affirmer ce citoyen. Pour rappel, chaque été, un hommage est rendu, sous forme d'expositions, de témoignages de ses compagnons de lutte, de conférences-débats et de projections vidéo au niveau de l'école du village, au défunt Ahcène Taleb, un homme connu pour être très attaché à sa région natale. À ce titre, il convient de mentionner que le défunt nous a légué, comme héritage, un livre consacré à l'histoire de sa région natale qu'il a intitulé "Ayt Abdelmoumène, repères historiques", édité aux éditions Achab à titre posthume. Ahcène Taleb, né le 18 janvier 1955 à Aït Abdelmoumène (Ouadhias), excellent élève, il obtient son baccalauréat en 1975 avec la mention "très bien". Il poursuit ses études au Canada (Montréal) et participe à la création de la première association socioculturelle berbère dans ce pays. Après un cours passage à la Sonatrach, comme ingénieur en 1980, il intègre en 1983 l'université de Tizi Ouzou en qualité de professeur de sciences physiques. Il s'investit alors dans le Mouvement culturel berbère et plusieurs numéros de la revue Tafsut ont été tirés clandestinement chez lui à Aït Abdelmoumène. Il s'est également lancé dans l'élaboration d'un lexique français-berbère et a participé au projet de dictionnaire général informatisé de langue berbère. En 1996, il décide de s'installer en France où il décroche un poste de professeur de sciences physiques et s'inscrit en 3e cycle de linguistique berbère à l'Inalco de Paris où il choisit le thème "Les locutions kabyles", projet qu'il n'a pu mener au bout à cause de sa terrible maladie.R. Achour


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