Algérie

Réalisation d'un projet de transfert des eaux des barrages



Réalisation d'un projet de transfert des eaux des barrages
« Nous sommes dans une zone du Sud. En été surtout, les eaux des barrages ne résistent pas au phénomène de l'évaporation. Il faut donc assurer et soutenir l'alimentation en eau potable par les eaux souterraines », a indiqué Abdessalem Bouhabel, directeur des ressources en eau de la wilaya (DRE). L'Agence nationale des ressources hydriques a lancé une étude hydrologique dans la région « pour déterminer la possibilité et les endroits pouvant supporter la réalisation d'un transfert d'eau afin de résoudre définitivement le problème », a-t-il ajouté. Le barrage de Djorf Ettourba reste la principale source hydrique de la wilaya de Bechar. Cet ouvrage alimente la ville à raison de 33.000 m3, dont 2.000 m3 pour Knadssa et 4.500 m3 pour la commune d'Abadla. La ville puise aussi son eau du forage de Hassi Dbaâ, des chaînes de Wakda (5.000 m3) et de d'Oughel (3.200 m3). La wilaya de Bechar reçoit donc un débit de 42.000 m3 quotidiennement et possède une capacité de stockage de 28.000 m3. Comme une bonne partie des villes du Sud, Bechar souffre aussi de la vétusté de son réseau d'AEP. Ses 600 km de canalisations ont fait l'objet d'un diagnostic par un bureau d'études français en 2009, et il a été conclu la nécessité de sa réfection totale. « L'opération de rénovation du réseau a été entamée et sera réalisée en trois tranches », a expliqué le DRE.Retard dans la rénovation du réseau d'AEPLa première tranche concerne 230 km de réseaux. Le taux d'avancement des travaux est de 80% et sont concernés Bechar Djedid, le centre-ville et le quartier Debdaba. « Nous avons refait 180 km de canalisations et réalisé 9.200 branchements », a-t-il précisé. Une opération qui a contribué à l'amélioration de l'AEP de plusieurs quartiers qui sont alimentés quotidiennement ou un jour sur deux. « L'alimentation en eau potable dans ces quartiers est satisfaisante. Avant, les habitants étaient avaient de l'eau un jour sur trois et maintenant, c'est tous les jours ou un jour sur deux », a-t-il souligné. « Nous n'avons pas encore atteint notre objectif. Il est question de passer à la deuxième tranche qui consiste en la réalisation de conduites principales pour pouvoir mieux alimenter Bechar Djedid, la zone bleue jusqu'au réservoir de stockage afin d'assurer une alimentation quotidienne en eau. » L'achèvement des travaux est prévu pour le mois de mai prochain. L'appel d'offres pour la deuxième tranche sera lancé prochainement. L'aménagement d'Oued Bechar constitue l'un des principaux projets dans la mesure où il s'agit de la protection de cette ville des crues et des inondations dévastatrices. Les murs de protection réalisés après les inondations de 2008 ont certes réduit l'impact du phénomène, mais ce n'est pas suffisant pour une sécurité totale. « L'oued qui traverse la ville sur 17 km est considéré comme un bijou et un monument que nous voulons sauvegarder car il reflète l'histoire de cette ville », a indiqué Bouhabel Abdessalem. Une étude d'un montant de 200 millions de dinars a été inscrite pour cette opération. « Nous avons lancé un avis d'appel d'offres, mais il n'y a pas de bureau d'études intéressé ou suffisamment compétent. Nous avons enregistré deux infructuosités », a expliqué le même responsable. L'option d'une coopération avec des experts coréens est en cours d'examen.Absence d'assainissementDatant des années 80 et conçu en amiante et en ciment, le réseau d'assainissement de la ville de Bechar est vétuste et constitue le point noir du secteur hydrique dans la wilaya. Cette situation provoque de nombreux problèmes aux habitants, notamment ceux résidant dans les zones qui ont connu un développement anarchique où les eaux usées se déversent directement dans oued Bechar. Confiée à l'Office national d'assainissement (ONA), l'étude de réhabilitation et de rénovation de ce réseau n'a toujours pas été lancée par le bureau d'études désigné. L'étude de la station d'épuration a été achevée mais l'ONA ne trouve toujours pas d'entreprise pour prendre en charge ce projet. Taghit, ville touristique, relevant de la wilaya de Bechar, n'a toujours pas eu son barrage, pourtant inscrit depuis plusieurs années. « Le barrage de Taghit est en cours de réalisation. C'est une retenue culinaire de deux millions de mètres cubes. Elle vise à récupérer l'eau d'oued Zouzfana au niveau de Laouina. Ce projet est confié à la Conservation des forêts », a expliqué le DRE. Sur le retard enregistré dans les travaux, il a affirmé que « le projet n'a pas été lancé dans les délais prévus et que les travaux déjà réalisés ont été détruits par les dernières crues ».L'eau est encore gérée par les APCLa gestion de l'eau dans la wilaya de Bechar n'est pas confiée aux spécialistes en la matière. L'Algérienne des eaux (ADE) prend en charge trois daïras, à savoir Abadla (trois communes), Knadssa et Bechar, soit 79% de la population de la wilaya. Dans les autres daïras (Beni Abbès et Taghit), la gestion de l'eau est confiée aux APC. « Mais des communes, dont Karzaz et Oued Khedir, ont préféré confier cette gestion à l'ADE », a expliqué le DRE. « Ainsi, il ne reste que trois ou quatre communes que l'ADE prendra en charge au second semestre de l'année en cours », a-t-il assuré.




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