Algérie

Réactions des syndicats



Réactions des syndicats
- Bachir Hakem. Porte-parole du CLA«Les syndicalistes doivent rester vigilants»«2015 aura été une année difficile sur le plan national, social et professionnel. Le CLA poursuivra son action dans les conditions difficiles que l'on connaît, avec persévérance et en gardant comme guide, en toutes circonstances, ses valeurs d'égalité, de solidarité, de droit au travail et de libertés. Le CLA souhaite une année 2016 revendicative fructueuse et pleine de réussites syndicales dans l'intérêt de tous les agents, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, précaires et titulaires.Pour l'emploi, le pouvoir d'achat, les conditions de travail, le dialogue social, le respect de toutes et tous. 2016 s'annonce difficile avec une plus grande atteinte au pouvoir d'achat suite à la dévaluation du dinar et à la signature de la loi de finances 2016, ainsi que les articles apparus dans la presse sur les changements sur les acquis des travailleurs et notamment celui de la retraite. Le CLA appelle tous ses adhérents à rester vigilants et mobilisés pour les prochaines actions de protestation qui seront entamées, fin janvier ou début février, autour de nos revendications dont la nature de la protestation sera définie après la concertation avec les autres forces syndicales et une large consultation de la base tout en souhaitant que l'année 2016 sera l'année de : 1) l'instauration d'un observatoire national de suivi du pouvoir d'achat. 2) La révision de loi de finances 2016. 3)La non-atteinte aux acquis sociaux. 4) La révision le plus tôt possible du statut particulier de l'éducation en instaurant l'un des points essentiels : la promotion automatique, qui arrêtera la mascarade observée lors des promotions 2015. 5) L'intégration automatique des contractuels. 6) Etablir une retraite à 25 ans. 7) Revoir sérieusement le système éducatif actuel avec les personnes de terrain. 8) Trouver des solutions à la déperdition scolaire. 9) Arrêter la fuite en avant du ministère de l'Education nationale incapable de tenir ses engagements ni d'établir un dialogue clair et sincère.»- Meziane Meriane. Coordinateur du Snapest«Les acquis des travailleurs sont à préserver»«On a des appréhensions par rapport aux mesures draconiennes qui ont induit une hausse des prix et, par là, un affaiblissement du pouvoir d'achat des enseignants. Dans ce contexte, notre syndicat reste intraitable sur les acquis des travailleurs. Toute atteinte à ces droits verra une réaction de notre part. D'ailleurs, nous avons signé une charte (sur l'éthique et la stabilité, ndlr) et non pas un pacte. La signature de cette charte ne signifie pas l'arrêt de toutes les activités de notre syndicat.Nous avons été vigilants durant les quatre jours de négociations autour de ce texte. Les dispositions adoptées impérativement devaient respecter les règles contenues dans la Constitution concernant, par exemple, les droits des enseignants. Les acquis des travailleurs doivent être maintenus malgré la chute du prix du pétrole. S'agissant des réformes annoncées par Mme Benghebrit, j'ai précisé devant les présents lors des négociations que malgré les annonces faites sur les réformes adoptées, l'inaction des personnes chargées de l'application des mesures prises par le ministère.Le personnel est ?statique'. Et, par là, je fais allusion surtout à certaines académies (directions de l'éducation). La preuve, la circulaire n°003 sur le passage des enseignants des différents paliers est mal appliquée. Donc malgré les efforts, des gens bloquent toujours les décisions prises. Si on ne renouvelle pas le personnel, on risque d'assister à un échec recommencé.»- Amoura Boualem. Secrétaire général du Satef«L'état doit faire des efforts»«Rome ne s'est pas faite en un jour. Chez nous, la construction ne se fera pas du jour au lendemain. Mais nous avons constaté une volonté de changement. Il y a eu, lors des négociations autour de la charte de stabilité, une volonté de régler le parcours du secteur de l'éducation. Notre syndicat, qui regroupe plusieurs sections, a fait des propositions qui ont fini par être prises en compte par la tutelle et on s'en réjouit. Il s'agit de la réduction de la durée des examens de fin d'année primaire (5e), du baccalauréat, du volume horaire et des coefficients.Il faut de la patience pour voir se concrétiser toutes nos recommandations. La circulaire n°003 du 12 octobre 2015 a été élaborée pour prendre en charge le processus. Un problème se pose : les subordonnés de Mme Benghebrit ne suivent pas toujours les décisions prises. Maintenant pour le pouvoir d'achat, je pense que des catégories de travailleurs du secteur de l'éducation sont lésés, comme les corps communs dont les salaires ne dépassent pas les 18 000 DA.Début 2000, notre syndicat avait proposé d'augmenter le SMIG à 20 000 DA. Nos augustes députés sont plus à l'aise par rapport à nos travailleurs. L'Etat doit faire des efforts en relevant le SNMG à 30 000 DA. Le rôle que nous assumons est celui de régulateur. L'éducation est le deuxième budget de l'Etat, mais notre problème est la mauvaise gestion.»




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