Au lendemain de la présentation de la Déclaration de politique générale du Gouvernement au niveau de l'APN, les réactions des députes au bilan exposé par le Premier ministre étaient mitigées. En effet, entre partisans et opposants à cette politique, notamment dans son volet économique les débats devront se poursuivre aujourd'hui aussi avant d'écouter encore une fois Ahmed Ouyahia répondre aux préoccupations soulevées dans la journée de demain.Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia avait mis l'accent avant-hier sur les réalisations accomplies dans le domaine économique notamment les secteurs névralgiques tels que l'agriculture et l'industrie lors de la présentation devant les députés de l'APN, «la Déclaration de politique générale du Gouvernement. Pour ce qui est des réactions enregistrées, la Déclaration semble être soutenue par une majorité suffisante des membres de l'APN. Cependant elle a mis en exergue la nécessité de doubler les efforts pour garantir la continuité au pays dans les domaines du développement et palier à certaines lacunes et insuffisances. Les députés sont revenus sur les acquis réalisés ces dernières années, appuyant le contenu de cette Déclaration, lors d'une séance plénière présidée par M. Mouad Bouchareb, président de l'APN, en présence des membres de l'exécutif.
Par la même occasion, ces derniers ont appelé à palier aux insuffisances constatées dans plusieurs domaines économiques et à la nécessité de regrouper tous les acteurs au processus de relance de l'économie nationale. En effet le député Bekai Hemal (MPA) a soutenu le contenu de la Déclaration de politique générale du gouvernement, valorisant les acquis réalisés ces dernières années. «En dépit des efforts consentis, il demeure encore des insuffisances à corriger», a-t-il estimé, citant, à titre d'exemple, l'exacerbation du chômage notamment chez les jeunes, a rapporté l'APS. Pour sa part, la députée Houria Mounia Laouadi (RND) a salué les réalisations notamment lors des cinq dernières années, et ce en dépit de la chute des cours du pétrole, plaidant pour «l'intensification des efforts» afin d'assurer la continuité au pays.
De son coté la députée Chafika Ferarma (Union Ennahda-Adala-Bina) a plaidé pour l'écoute des revendications du peuple et à ouvrir un dialogue «sérieux» avec l'ensemble des acteurs, en vue de construire l'avenir de l'Algérie, en s'interrogeant sur le devenir de la politique de diversification économique. Le député Mohamed Hallali (Indépendants) a mis en avant les indéniables réalisations dans plusieurs secteurs, estimant nécessaire de redoubler d'efforts et de promouvoir certains secteurs à savoir l'agriculture qui constitue «l'une des principales alternatives économiques». Il a appelé, également, pour la levée du gel sur un nombre de projets. De son côté, la députée Karima Athmane (TAJ) s'est félicitée des réalisations accomplies durant ces dernières années, ainsi que la politique de réforme initiée par les Pouvoirs publics, estimant qu'en dépit de tous ces acquis, il reste encore quelques lacunes à corriger, à l'image de la bureaucratie entravant les projets d'investissement.
Elle a appelé, à ce propos, à la mise en place d'un programme pour la réalisation d'un véritable développement économique. Dans le même sens, la députée Dahbia Loucif (RND) a mis l'accent sur la vision prospective du président de la République, appelant à l'impératif de déployer davantage d'efforts notamment en matière de création d'emploi au profit des jeunes. La députée Meriem Messaoudani (MSP) a déploré, quant à elle, «la dégradation de la situation économique du pays, en raison d'une mauvaise gestion, et ce en dépit «des quelques acquis réalisés dans plusieurs secteurs».
Pour Lakhdar Brahimi (MSP), le Gouvernement n'a pas réussi à créer un «véritable» développement et à améliorer les conditions de vie des citoyens. La députée Fatima Saadi a estimé que «les réalisations accomplies durant les deux dernières décennies n'ont pas été à la hauteur du niveau des grandes dépenses et n'ont créé ni une dynamique économique ni une relance économique», ajoutant que l'économie nationale était toujours confrontée à de grands risques. Elle a déploré, par ailleurs, «la dépendance aux hydrocarbures, l'échec de la réalisation d'une diversification économique hors hydrocarbures et l'incapacité du recouvrement des impôts».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rebiha Lezzam
Source : www.lnr-dz.com