Algérie

Réactions contrastées de la classe politique


Moins d'une semaine après l'annonce du ministre des Affaires étrangères de la décision des autorités de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, la classe politique réagit timidement. Les partis dits du pouvoir, naturellement, applaudissent, les islamistes expriment des réserves, tandis qu'au sein du camp démocrate, ceux qui ont réagi évoquent un mal nécessaire.Chez les partis islamistes, la rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc est "une décision excessive". Pour Abderrezak Makri, qui demandait pourtant "aux Kabyles de répondre" au Maroc après la lettre de son ambassadeur aux Nations unies, "la rupture des relations diplomatiques avec un pays voisin, et ce, quelle que soit l'hostilité de ses autorités à notre égard, ne relève pas d'une mince affaire". C'est pour cela qu'il fallait "consulter la classe politique". Le leader islamiste affirme que "si la cause principale et directe de cette décision de rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était liée à son soutien au mouvement séparatiste, le MAK, il rappelle que le mouvement est abrité par la France qui assure la sécurité à son leader, de même qu'elle assure le refuge à nombre de ses éléments les plus extrémistes.
Si l'arrière-pensée de cette rupture était liée à l'établissement par Rabat de relations diplomatiques avec l'entité sioniste, l'Etat des Emirats arabes unis est la locomotive de cette normalisation au sein du monde arabe et son fervent promoteur dans la région maghrébine". Pour sa part, Abdallah Djaballah a avancé qu'il aurait été plus "judicieux" d'adopter des positions "moins sévères", non sans s'interroger sur le fait que "le pays n'adopte pas la même position extrême avec d'autres systèmes qui ont provoqué, par leur attitude à l'égard de notre pays, beaucoup plus de dégâts". Sans citer lesquels.
En revanche, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, explique que la position des autorités algériennes est justifiée. "Je pense que dans la vie des nations, aucun pays ne peut accepter sans réagir qu'un pays voisin fomente des complots contre lui et essaie de créer un mouvement séparatiste, en l'encourageant dans les instances internationales, et surtout s'allier à un ennemi, qui vient lui-même sur le sol de cet Etat pour attaquer et menacer le pays voisin", a-t-il dit dans une interview au quotidien L'Expression. Une position que partagent les partis du pouvoir, dont le FLN, le RND et El-Moustakbal.

Ali B.
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