Algérie

Réaction tardive de la Tunisie, la Zambie s'invite chez les grands



Le groupe D s'est avéré le plus équilibré, et c'est pour cette raison que les deux pays éliminés peuvent ressasser bien des regrets. Car la décision s'est jouée sur des petits détails, une faute individuelle par-ci, un oubli d'un arbitre ou une mauvaise appréciation de la trajectoire du ballon, par-là. Les plus déçus sont, bien évidemment, les Tunisiens et les Gabonais. Ces derniers avaient pris une option avant le coup d'envoi des deux rencontres de jeudi. Avec quatre points dans leur escarcelle, ils se trouvaient dans une bonne position, en tout cas meilleure que celles des trois autres formations. Les camarades de Daniel Cousin ont été, dans l'ensemble, dominés par des Zambiens beaucoup plus dynamiques et qui réellement méritent leur victoire. Car on n'a pas vu le Gabon rééditer ses deux précédentes prestations, surtout celle qui lui a permis, à la surprise générale, de battre le favori, le Cameroun. Du côté tunisien, les regrets sont encore plus vifs, avec une qualification entrevue à deux reprises et qui a finalement tendu les bras à leurs adversaires camerounais. En l'occurrence, les Aigles de Carthage ont pris leur envol trop tard pour arracher le ticket des quarts de finale. Ce n'est que ce jeudi qu'on a vu une équipe collective, dynamique avec des joueurs combatifs et habiles. Paradoxe du football. En évoluant en ordre dispersé et sans âme, l'équipe nationale de Tunisie a obtenu deux nuls peu glorieux face à la Zambie et au Gabon. Contre le Cameroun, c'est un onze ressuscité qui a tenu tête aux camarades de Eto'o. Les deux équipes ont fourni un match captivant de bout en bout, avec de belles actions collectives, des buts et du suspense. Hélas, les hommes de Benzerti n'ont pas su gérer leur avantage au tableau d'affichage se faisant rejoindre par des Camerounais plus expérimentés et maîtres de leurs nerfs. En tout cas, les Tunisiens ont prouvé qu'il y a encore du talent chez eux. Benzerti est chargé de le polir, pour que le football de nos voisins reprenne sa place en haut de la hiérarchie africaine. Pour ce qui concerne le groupe C, nous avions, à deux reprises, souligné le déclin de ce qui fut une équipe redoutable, un véritable épouvantail sur le continent africain: vaincre le Bénin et le Mozambique ne suffit pas à nous faire changer d'avis à propos du Nigeria car ces deux adversaires ne font pas partie de l'élite africaine, loin de là. Et encore, on ne doit pas perdre de vue que les coéquipiers de Yakubu ont sué pour battre le Bénin, qui est loin d'être un foudre de guerre. Tout au plus, on consentira qu'il y a une légère progression sur le rendement avec, notamment, la production du rapide Odemwingie, auteur de deux buts à une période cruciale de la rencontre, c'est-à-dire, à la fin de la première mi-temps et au début de la seconde période. Car tous les experts du football sont d'accord pour mettre l'accent sur les buts inscrits autour des 45 minutes. Ils soutiennent mordicus que les joueurs qui encaissent ces buts en prennent un coup au moral. Il n'en fallait pas plus pour que les Mozambicains, au jeu décousu en dépit d'une évidente bonne volonté, s'inclinent le plus logiquement du monde. Ni Monteriro ni Pelembé, très actifs n'ont pu retourner la situation. S'il faut relever un fait insolite, c'est la décision de l'arbitre malien Coulibaly qui a donné un carton jaune au gardien du Mozambique Rafael qui, à la 80', a manipulé le ballon en dehors de sa surface. Le carton rouge s'imposait. Les «inspecteurs» de la commission d'arbitrage exerçant dans cette CAN ont-ils relevé cette faute technique ? On en arrive à l'Egypte qui a réalisé un carton plein, avec ses trois victoires. Les Pharaons paraissent redoutables pour qui ne tente pas d'analyser leurs prestations. En effet, lors du premier match, ils ont bénéficié d'une rare réussite face à un Nigeria qui n'est plus l'ogre d'antan.

 Le Mozambique n'était pas de taille à s'opposer au métier des hommes de Shehata lors de la seconde rencontre, alors que mercredi, après les deux buts inscrits en 24 minutes, dont le premier sur un centre d'El Mohammadi des 42 mètres, les Egyptiens ont géré la plupart du temps, permettant à quelques remplaçants de participer à cette édition de la CAN avant les choses sérieuses de lundi prochain contre le Cameroun qui reste capable du meilleur comme du pire.




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