Réactif de l’hépatite C

Quatre jours de pénurie au CTS Selon le responsable du centre de transfusion sanguine, le manque de réactif de l’hépatite C met le service face à un vrai handicap. «En effet, explique le responsable, lorsque nous effectuons des transfusions sanguines de donneurs bénévoles, le sang doit faire l’objet d’une sérologie complète. Nous sommes dans l’obligation de vérifier si ce sang ne comporte aucun virus, comme celui des hépatites B et C, de la syphilis ainsi que le HIV. Ce n’est qu’après s’être assuré que la réaction à tous ces tests est négative que l’utilisation du sang des donneurs devient possible. Mais avec ce manque de réactif enregistré par notre service, nous sommes dans l’obligation de recourir au privé, sachant qu’un seul test de l’hépatite C est évalué à 800 DA.Autre chose, si nous n’arrivons pas à établir au plus vite ces analyses au CTS, nous allons immanquablement face à une pénurie de sang, car nous ne pouvons l’utiliser sans avoir fait de tests préalables.» Ce même responsable ajoutera avoir saisi l’Institut Pasteur et la pharmacie de l’hôpital pour avoir un lot de réactif mais, à ce jour, aucune suite positive n’a été donnée à leur requête. Il est inutile de dramatiser mais il serait souhaitable que cette situation ne se prolonge pas. Certains citoyens avouent ne pas comprendre comment un réactif de cette importance puisse être en rupture de stock à l’hôpital, alors que dans le privé, il est disponible en quantité suffisante. D’un autre côté, ces mêmes citoyens ainsi que certains travailleurs de l’hôpital affirment que la pénurie ne concerne pas uniquement ce réactif, le test définissant le groupage sanguin fait lui aussi défaut. Face à cette situation, le pauvre malade devant être hospitalisé doit se tourner une fois de plus vers le privé.