Le chef d'une milice accusée de viols massifs, candidat aux législatives de ce lundi dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a échappé à son arrestation en bénéficiant de complicités présumées au sein de l'armée. Candidat député à Walikale (est) Sheka Ntabo Ntaberi dirige une milice d'autodéfense Maï Maï accusée d'avoir participé aux viols de près de 400 personnes l'été 2010 dans cette région. Il est visé par un mandat d'arrêt de la justice congolaise. L'occasion de l'interpeller s'est présentée «quand on nous a alertés mercredi que Sheka se serait rendu (à l'armée). Nous avons donc décidé d'aller à Walikale pour aller l'arrêter. C'était l'unique occasion», a raconté un magistrat militaire. «A sa sortie de la forêt, un grand véhicule était là pour (l'arrêter et) l'emmener, mais c'est le commandant du secteur», un colonel, qui l'a récupéré peu avant, lui permettant d'échapper à une arrestation, a-t-on ajouté. Lors d'une apparition en public jeudi à Walikale, notamment devant des policiers et militaires, Sheka a démenti les accusations de viols, avant de disparaître dans la forêt où il se cache avec sa milice. La fuite de Sheka «est une honte : les gens vont croire que c'est toute l'armée qui est en cause», a regretté le magistrat, ajoutant qu'un «procès par contumace» du milicien devait être envisagé.
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Posté Le : 28/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com