Algérie

RCD : de "fausses et vaines pistes"



"Faute d'assumer leur part de cette exigence, celles et ceux qui se réclament de la démocratie devraient au moins éviter de compliquer la situation par des initiatives sans issue", estime le parti de Mohcine Belabbas.Le secrétariat national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a tenu sa réunion mensuelle, vendredi, à Alger, considère que "la focalisation de la communication officielle sur la reconduction ou le retrait de Bouteflika pour une nouvelle mandature a fini par contaminer la majorité des organisations et des espaces publics".
En effet, dans un communiqué rendu public hier, le RCD estime qu'"au lieu de revendiquer les conditions d'une compétition régulière et transparente pour garantir l'exercice de la souveraineté du peuple, des parties se revendiquant d'un système démocratique s'égarent dans des fausses et vaines pistes pour contourner cette condition sine qua non de toute sortie de crise".
L'allusion est clairement faite au récent appel du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, en direction de l'armée, pour superviser une transition politique.
Ainsi donc, pour le RCD, "l'implication directe de l'armée dans la gestion de l'impasse actuelle ne peut constituer une réponse crédible à la crise politique que vit le pays". Bien au contraire, il souligne que "l'Algérie a besoin de jeter les bases d'institutions issues et contrôlées par la société dans un processus de démocratisation graduel et transparent adossé à une légitimité incontestable pour tourner la page de l'autoritarisme et du fait du prince". C'est d'ailleurs dans ce sens que le secrétariat national du parti rappelle que "le combat démocratique est une exigence permanente et intangible. Il a pour but le changement du système à l'origine du désordre socioéconomique et de l'instabilité institutionnelle qui menacent l'existence de la nation". Et d'ajouter : "Faute d'assumer leur part de cette exigence, celles et ceux qui se réclament de la démocratie devraient au moins éviter de compliquer la situation par des initiatives sans issue." Parce qu'au plan de la situation générale du pays, le parti de Mohcine Belabbas constate que "le pourrissement induit par la politique d'un statu quo basé sur les gestions et décisions occultes, érigées en règle de gouvernance, a atteint la quasi-totalité des rouages de la vie publique".
Il cite pour exemple "les renvois brutaux de cadres et les remous qui ont suivi le limogeage du DGSN", et qui "renseignent sur la profondeur du mal qui ronge de nombreuses institutions livrées à une forme de privatisation clanique qui décrédibilise toute annonce émise dans un cadre institutionnel". Et de conclure : "Cette réalité porteuse de tous les dangers bloque de fait la vie nationale. La justice et l'administration sont devenues les premiers freins pour le fonctionnement régulier d'un Etat de droit, le développement économique transparent et la redistribution équitable des richesses produites."
Mehdi Mehenni


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