RC Relizane: Un retard déjà dramatique

Dans la colonne « arrivées », celle du RCR est vide, à l'inverse de la case départs où les noms des partants est en train de s'allonger. A trois semaines du coup d'envoi de la Ligue 1, le Rapid, sans jeu de mots, accuse un retard qui ne sera pas rattrapé, à moins d'un miracle auquel personne ne croit. Par les temps présents, un club qui rate sa préparation va droit au mur. Car les entraineurs ont besoin de temps pour appliquer leur programme dans les domaines physique, technique et tactique après avoir jaugé le potentiel de leurs joueurs. Etant très en retard, c'est ce qui attend le RCR selon toute probabilité. En effet, alors que de nombreux clubs sont à un stade avancé dans la préparation en livrant des rencontres amicales, à Relizane, selon nos sources, rien n'a bougé. Car la guerre des clans fait rage entre un président insaisissable et injoignable, ses opposants dont l'un veut annuler le registre de commerce, d'anciens dirigeants qui veulent revenir aux commandes et la minorité de gens sincères soucieux de l'avenir du club, à l'image de l'ancien international Chemaâ.Au sein des Mina Boys, c'est la panique et on les comprend. Car enfin leur équipe, après avoir côtoyé le bas du tableau jusqu'à la 29e journée du précédent exercice, a magnifiquement réagi, alignant une belle série de victoires qui lui ont permis de conserver sa place l'élite, avec un classement très honorable. On rappellera notamment les victoires aux dépens de l'ASAM, du WAT, du NCM, de la JSMS et de la JSK qui ont ravi les supporters. Après les lourdes défaites subies face à l'USMA et au CRB, c'était plutôt réconfortant. A ce propos, on a relevé que la défense (parmi les plus faibles pourtant) a joué un rôle prépondérant en gardant son invincibilité durant les rencontres plus haut citées. Il est évident qu'on doit reconnaître le mérite de l'entraîneur Bougherara qui a su, en peu de temps, exploiter au mieux les qualités de l'effectif relizanais.
Une petite lueur d'espoir est apparue ces derniers temps avec la rencontre du DJS entre le président Hamri et le président du CSA Abdefattah Benzineb. Le représentant du MJS a demandé à ces dirigeants « de mettre leurs conflits en sourdine et de régler dans les meilleurs délais les problèmes administratifs ». Autre nouveauté : le possible retour d'anciens dirigeants tels Boubenini et les frères Azzi, même si les fans du RCR sont divisés à ce sujet, ayant en mémoire le précédent parcours de ces dirigeants. Pourtant, il n'y a pas d'autres choix, ce seront ces dirigeants ou le vide sidéral qui risque d'être fatal au club. Les observateurs déplorent de leur côté l'indifférence des notables de la ville d'un club pourtant historique et soutenu par ses nombreux fans. A signaler que les 600 millions de centimes du meilleur buteur Aoud (transféré au PAC) constituent une autre pomme de discorde.
Le membre du CSA Amar Chemaâ a tiré la sonnette d'alarme face au départ des meilleurs joueurs. Faute d'une réaction ces prochains joueurs, on suppose que le RCR risque d'être pénalisé dès le coup d'envoi, le 23 octobre prochain. C'est tout à fait logique et dramatique !