Algérie

Ravalement trivial



Les services communaux, préposés à l?ornementation évènementielle de la ville de Constantine, devraient rehausser d?un cran leur sens esthétique ou du moins passer, via un média public, une offre d?emploi en vue de recruter un artiste ou un designer devant intervenir es qualité en pareille circonstance, car enfin, qu?est-ce que c?est que cette « bouillabaisse », qui fait vulgairement office d?embellissement du centre-ville et de la périphérie ? C?est peu dire que les pouvoirs publics, en voulant réussir le grandiose, ont tout juste flirté avec le grandiloquent pour ne pas dire le vulgaire. Ravalement des façades d?un blanc immaculé ne pouvant à l?évidence souffrir d?une multitude de couleurs infligées à un environnement primitivement fardé de fanions, qui rappellent le bon vieux temps des premières années de l?Indépendance. Même le blanc, couleur passe-partout, a été outrancièrement utilisé sur les rochers d?un relief millénaire d?une cité ruralisée, douarisée à satiété. Mais le comble, après cela, est que l?on annonce à grand tapage médiatique que cette opération d?un goût douteux a coûté la bagatelle de 25 milliards de centimes, convenons qu?un président français à Constantine fait travailler certains, si bien qu?en voulant faire trop d?esthétique, ils nous gavent de ridicule et de laideur !


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