Algérie

rattraper le temps perdu



rattraper le temps perdu
Six cents participants, chefs d'entreprises, membres de gouvernements africains, représentants d'organisations régionales africaines et dirigeants d'institutions financières étaient invités, hier, à un forum économique «pour un nouveau modèle économique de partenariat entre l'Afrique et la France».ParisDe notre correspondanteLa France ne veut pas perdre pied en Afrique au profit de pays émergents comme la Chine, le Brésil ou la Turquie, elle veut gagner des parts de marché dans des pays (anglophones et lusophones essentiellement) où elle est peu présente.«Où était la France, pendant cette décennie de recomposition de l'échange mondial ' La France a, inexorablement, perdu du terrain», a souligné le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, à l'ouverture, hier matin, de cette conférence.Et d'ajouter : «Aujourd'hui nous voulons retendre le fil de cette relation. Nous voulons mettre nos échanges au niveau de la métamorphose accomplie par le continent africain. C'est l'enjeu du Sommet de l'Elysée, qui voit l'Afrique non pas à travers le seul prisme réducteur de la sécurité, mais comme un partenaire à part entière.» Et d'insister : «L'Afrique n'est ni le récipiendaire passif de notre aide au développement ni le terrain gardé de nos positions acquises. Tenons ici un langage de vérité. Sa croissance nous entraîne. Son dynamisme nous soutient. Sa vitalité nous stimule. L'Afrique a besoin de nous, mais nous avons surtout besoin d'elle.»Pour ce faire, la mission confiée par Pierre Moscovici à cinq personnalités franco-africaines a rendu public son rapport hier, dans lequel 15 propositions sont faites pour «une nouvelle dynamique économique entre l'Afrique et la France». Présenté à la faveur d'une conférence de presse par l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, coordonnateur de la mission, ce rapport, intitulé «Afrique-France : un partenariat pour l'avenir», préconise de nouvelles relations économiques entre la France et l'Afrique, en particulier avec la région située au sud du Sahara. A cet effet, il invite la France à «prendre la mesure du nouveau contexte africain» caractérisé par une croissance soutenue depuis une dizaine d'années et «la montée en puissance des pays émergents ? Chine en tête» et de «la bataille économique qu'elle doit y livrer si elle veut bénéficier de la croissance africaine».Le rapport suggère de créer une fondation franco-africaine publique/privée qui portera et incarnera ce changement. «Aujourd'hui, il faut aller plus loin et plus vite.» La relation économique avec l'Afrique «nécessite une véritable remobilisation» afin que «la France retrouve sa place dans la compétition qui se joue en Afrique». Pour ce faire, elle doit pleinement assumer ses intérêts en Afrique. Les auteurs du rapport notent que «pour les grands émergents, la Chine, l'Inde, le Brésil ou la Turquie, l'Afrique représente les sources de matières premières nécessaires à leur expansion, un nouveau champ d'investissement et la possibilité de manifester la montée de leur poids politique sur la scène internationale». «Il en est de même pour les pays industrialisés qui cherchent à assurer leur approvisionnement en énergie et en matières premières, tel que le montre l'engagement accru des entreprises allemandes en Angola et au Nigeria.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)