Ratissage large des élus d'autres formations

La note de Saâdani a fait mouche. Ce qui confirme que le FLN peut en une sortie renverser la donne. C'est le cas dans plusieurs wilayas du pays.Une note d'orientation demande aux mouhafedhs d'ouvrir les portes du FLN aux élus égarés et aux élus récalcitrants des autres partis. Il a donné ordre de les assurer qu'ils bénéficient des mêmes droits et avantages organiques, politiques et matériels que les élus actuels du FLN. Du jour au lendemain, le nombre des élus du vieux parti a doublé. En fait Saâdani ou ses conseillers ont vu juste, car tous les nouveaux venus étaient tous au sein du FLN, c'est le retour au bercail. Ils ont démontré qu'ils ont une aura au sein de la population du fait qu'ils n'étaient pas retenus sur les listes de candidature du FLN et qu'ils ont gagné les élections contre leur ancien parti. La leçon que les observateurs doivent retenir est que le militant du FLN restera FLN même s'il dirigera un autre grand parti. N'a-t-on pas vécu le lapsus de Boukrouh, alors fondateur et premier responsable du PRA, en ouvrant la séance des travaux de son congrès avec «Bismi Allah et bismi djebhat tahrir». Dans plusieurs wilayas à l'instar de celle de Djelfa qui habituellement organisaient leurs primaires pour dégager le candidat représentant du parti au sein de leur siège ou bien dans des petites salles, hier, ils ont mobilisé des salles de sport pour contenir le nombre important des grands électeurs. La note d'orientation spécifie clairement que le candidat élu en primaire doit bénéficier des 50% des suffrages plus une voix. En cas où cette condition n'est pas remplie, il faut organiser un deuxième tour à l'issue duquel sera désigné le représentant du parti pour le jour J. C'était le cas avant-hier et hier à Djelfa. Les coudées étaient franches entre deux candidats potentiels au sein du même parti. Le président d'APC de Moujbara et le président de l'APW. C'est pour dire qu'au sein du vieux parti il y a deux tendances. Qui ne sont pas politiques. On note une certaine connotation tribale. En fin de compte, c'est le président de l'APW qui aura le dessus avec 173 voix contre 143 pour le président de l'APC de Moujbara. Il faut méditer ce résultat, c'est soit la reprise du terrain du FLN ou la perte définitive, car les perdants ne vont pas se croiser les bras. Ils vont étudier les causes de cette débâcle, car c'en est une pour eux, et vont certainement se ressaisir pour reprendre les rênes du FLN. Ce n'est pas le cas seulement de Djelfa mais presque de toute l'Algérie. Du moment que le FLN est toujours en mouvance, nous disons à la bonne heure.