Algérie

Rationalisation du travail caritatif



« Un hôpital pour enfants cancéreux en projet » Au terme de deux journées de travaux, le 1er colloque national sur la rationalisation du travail caritatif a pris fin jeudi soir avec l?énoncé de certaines recommandations destinées à « impulser un plus au mouvement associatif, trop souvent freiné dans son approche visant le travail caritatif par des problèmes liés à la fiscalité et surtout à un vide juridique dans la loi 31/90 qui ne cadre plus avec la donne socio-économique », est-il noté. Parmi les plus importants points inscrits désormais sur le carnet de route des organisateurs, figure « la réalisation d?un hôpital national pour enfants cancéreux, une alternative à la médecine publique, totalement financé par l?argent des bienfaiteurs ». Docteur Mesdour parle d?une étude portant réalisation d?un hôpital, par des Syriens, dans la ville de Hama qui avait coûté 40 millions de dollars. Gracieusement offerte, celle-ci semble avoir encouragé les promoteurs à créer l?association Thoulouth El kheir, dont le dossier a été déposé dans différents ministères. C?est donc à l?initiative de l?association El Hayet d?aide aux insuffisants rénaux et Chifaa d?aide aux malades chroniques d?Aflou (Laghouat) que ce colloque sur l?état et les perspectives du travail caritatif en Algérie s?est ouvert mercredi à Tiaret. Dans l?enceinte de la salle des conférences Mustapha Mekki, en dépit de la présence de nombreux universitaires, dont ceux en provenance de Tunisie, du Maroc, de la Syrie et du Koweït, peu d?étudiants avaient assisté à la séance inaugurale faite en présence du P/APW, du conseiller du ministre des Affaires Religieuses, d?un député et de représentants du mouvement associatif local. La rencontre, placée sous le patronage du chef du gouvernement, n?a pas pour autant incité les responsables locaux à la rehausser de leur présence.Rationalisation des dépensesLes conférenciers, dont docteur Mesdour, de l?université Saad Dahleb, de Blida, dans un comparatif sur le travail caritatif des pays occidentaux, comme les USA et la Grande Bretagne, a fait remarquer que dans ces pays « il existe une diversité dans le travail de la bienfaisance » et que « les individus, tout autant que les entreprises, participent énormément dans le financement ». « Un apport financier considérable dans les économies de ces pays où il est consacré jusqu?à 6,8% du PIB ». Les recettes se situent annuellement autour de 315 milliards de dollars. Docteur Mesdour Farès, dans la foulée, explicite son intervention par le fait que le caritatif, bien organisé du reste aux Etats-Unis, emploie jusqu?à 9 millions de personnes, soit 6,7% de la main d??uvre, et consacre jusqu?à 122,20 milliards de dinars pour les salaires, soit 5,2%. La santé, l?éducation, la culture, les arts et certaines activités sociales et cultuelles demeurent parmi les créneaux investis. Cela amène le conférencier, s?appuyant sur ces exemples, à émettre certaines solutions à même de permettre un saut qualitatif dans le travail humanitaire et surtout une rationalisation dans les dépenses, à savoir la défiscalisation de certaines associations, la création de fonds, l?instauration de biens waqfs et des expositions commerciales. Aujourd?hui, diront les spécialistes de la question, il n?est plus possible de laisser se mouvoir le mouvement associatif, surtout ceux à portée humanitaire « sans une administration organisée, l?introduction de nouvelles techniques d?approche, une banque de données actualisée et un financement indépendant de l?administration ». Plusieurs communications, dont celle relative à l?exploitation et aux démarches de réalisation des systèmes d?information pour le suivi et la gestion des associations, de celle de Naceur Mohamed El Misri, du Tunisien Ahmed Saidani, expert auprès de l?ONU, chargé de la lutte contre la pauvreté, et bien d?autres, ont marqué les travaux de cette rencontre. Au final, « ce sont les expériences des autres qui vont nous servir de base dans tout travail caritatif », dira Khaled Taif, l?un des principaux organisateurs.


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