Algérie

Ratification de l'accord relatif à la ZLECAF : L'Algérie engage les démarches



L'Algérie a annoncé dimanche à Niamey (Niger) sa décision de procéder à la ratification de l'accord relatif à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et que l'instrument y afférent sera déposé prochainement auprès du président de la Commission de l'Union africaine (UA). "L'Algérie annonce sa décision de procéder à la ratification de l'accord relatif à la ZLECAF et l'instrument y afférent sera déposé auprès de la président de la Commission de l'Union africaine", a indiqué le Premier ministre, Noureddine Bedoui.Intervenant lors des travaux du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, le Premier ministre a précisé que cet acte "témoigne, une nouvelle fois, de l'engagement constant et indéfectible de l'Algérie au profit de l'Afrique et de la réalisation de ses grands chantiers". Selon lui, ces assises sont "un moment historique qui consacre la détermination de l'Afrique à concrétiser son engagement de libéralisation du commerce et d'approfondissement de l'intégration africaine au service de tous les pays du continent, loin de toute marginalisation ou exclusion". Le Premier ministre a relevé que l'Algérie "poursuivra son engagement, comme par le passé.
Pour rappel, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, est arrivé samedi à Niamey (Niger), pour représenter le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, au 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
M. Bedoui était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum ainsi que du ministre du Commerce, Saïd Djellab. Le 12ème sommet extraordinaire de l'UA sera consacré exclusivement au lancement opérationnel de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). Lors du Sommet de Kigali tenu en mars 2018, les Etats membres de l'UA signataires de l'Accord portant création de la ZLECAf ont donné un signal fort pour la consolidation et le renforcement des échanges commerciaux intra-africains dans l'objectif de la création d'un marché africain unique.
La ZLECAf est entrée en vigueur le 30 mai dernier dans l'objectif de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent, basé sur la libre-circulation des activités et des investissements. L'idée la création de la ZLECAF avait été déclinée dans le Traité d'Abudja en 1991, qui dispose que les Etats africains doivent renforcer leurs
Communautés Economiques Régionales (CER) en intégrant et en coordonnant leurs politiques commerciales. La ZLECAf est entrée en vigueur le 30 mai dernier, dans l'objectif de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent, basé sur la libre-circulation des activités et des investissements. Très attendu, cet espace constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et créera un marché de 3.000 milliards de dollars, sans aucun droit de douane ni restriction à la frontière, selon les données fournies pas ses concepteurs.

Lancement opérationnel de la ZLECAF
La capitale du Niger, Niamey a accueilli hier, dimanche le 12ème sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) qui sera consacré exclusivement au lancement opérationnel de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf).
Lors du Sommet de Kigali tenu en mars 2018, les Etats membres de l'UA signataires de l'Accord portant création de la ZLECAf ont donné un signal fort pour la consolidation et le renforcement des échanges commerciaux intra-africains dans l'objectif de la création d'un marché africain unique.
La ZLECAf est entrée en vigueur le 30 mai dernier dans l'objectif de constituer un marché unique pour les biens et services au niveau du continent, basé sur la libre-circulation des activités et des investissements.
Le commerce intra-africain représente actuellement environ 16% du commerce total du continent, soit 2% du commerce mondial, alors que les flux commerciaux intra-européens sont à hauteur de 67%.
La ZLECAf est une zone géographique continentale dans laquelle les biens et les services circulent sans restriction entre les Etats membres de l'UA.
Elle vise à stimuler le commerce intra-africain en offrant un Accord commercial global et mutuellement bénéfique entre les Etats membres, couvrant le commerce des biens et des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique en matière de concurrence.

Suppression progressive des droits de douane
La zone supprimera progressivement les droits de douane et fera baisser les barrières non tarifaires. Elle aidera à améliorer les infrastructures de qualité déplorable et les postes frontaliers inefficaces. Elle facilitera aussi la circulation des marchandises, des ressources humaines ainsi que des fonds au sein de la région, et stimulera la croissance commerciale en reliant les économies fragmentées du continent dans un marché intégré de plus d'un milliard de clients potentiels. Elle accélérera également le processus d'urbanisation à mesure que davantage d'investissements seront attirés par le continent, à l'affût des grands profits économiques offerts par ce marché intégré. La ZLECAf est l'un des projets phares de l'Agenda 2063 de l'UA qui constitue un cadre commun pour une croissance inclusive et un développement durable pour l'Afrique à réaliser au cours des cinquante prochaines années.
La décision d'établir la ZLECAf avait été adoptée en 2012 lors de la 18ème session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Les négociations autour de cet espace commercial avait commencé en 2015 au sein de l'UA.

La ZLECAF, important potentiel pour Algérie
La ZLECAf représente pour l'Algérie, un important potentiel à l'effet de développer et intensifier son commerce avec l'Afrique, avait indiqué récemment un responsable du ministère du Commerce. L'intégration du continent en une zone d'échanges commerciaux unique, offre de grandes possibilités aux entreprises et aux consommateurs dans toute l'Afrique, y compris en Algérie et permet d'assurer un développement durable dans le continent.
Par une élimination progressive des droits de douane sur le commerce intra-africain, la zone permettra aux entreprises africaines, y compris algériennes, de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes croissantes du marché et de profiter des avantages offerts par ce dernier. Cependant, pour tirer pleinement profit des avantages de la ZLECAf, il est impératif pour chaque Etat membre d'élaborer une stratégie nationale, avait relevé ce même responsable.
Pour ce faire, l'Algérie, a mis en place, avec l'appui du Centre de Commerce International de Genève et en étroite concertation avec les associations des opérateurs économiques, une stratégie nationale quinquennale d'exportation pour la période 2019-2023. Cette stratégie vise à diversifier l'économie et les exportations algériennes pour en renforcer la résilience et la durabilité et améliorer le climat des affaires.
Pour contribuer au manque d'infrastructures dans les pays africains entravant l'investissement, la production et la concurrence, l'Algérie s'était engagée dans la réalisation de projets régionaux structurants et indispensables pour la facilitation des échanges notamment entre le Maghreb et l'Afrique sub-saharienne.
Il s'agit notamment de la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc reliant le Nigeria à l'Algérie, l'autoroute Est-Ouest s'étendant de la frontière tunisienne à la frontière marocaine et l'interconnexion du réseau électrique algérien avec ceux du Maroc et de la Tunisie.
Créer un environnement d'investissements pour la prospérité de l'Afrique
La ZLECAf permettra de créer un environnement favorisant les investissements pour la prospérité de l'Afrique en vue de réaliser l'aspiration de ses peuples au progrès, ont affirmé dimanche à Niamey des chefs d'Etat africains.
"La ZLECAf servira à créer un environnement d'investissements pour la prospérité de l'Afrique pour réaliser l'aspiration de nos peuples aux progrès", a indiqué le président égyptien et président en exercice de l'Union africaine, Abdelfattah al Sissi, lors du 12ème sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. Il a ajouté qu'avec l'entrée en vigueur de la ZLECAF (30 mai 2019), "nous sommes sur la bonne voie pour réaliser l'intégration économique du continent", précisant qu'elle servira à améliorer les échanges intra-africains et la complémentarité. Le président égyptien a indiqué, par ailleurs, que la ZLECAf permettra de renforcer "notre position sur la scène internationale et concrétiser ainsi le rêve des pères fondateurs".
De son côté, le président Nigérien, Mouhamadou Issoufou, a indiqué que la concrétisation de ce projet montrait l'intérêt que "nos Etats et nos peuples attachent à l'accroissement des échanges intra-africains", ajoutant que cette zone offrirait un potentiel immense aux entreprises africaines. Pour lui, la ZLECAf représentait un des processus de l'intégration économique du contient pour la renaissance de l'Afrique ainsi que l'affirmation de l'identité africaine.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)