Le moins que l'on puisse dire, c'est que Saâdane reste un technicien
parfois insaisissable lorsqu'il s'agit de tactique. Un jour, il annonce un
système avec lequel l'EN va évoluer. Le lendemain, c'est un discours différent.
Même les envoyés spéciaux se trouvant en Angola ont perdu leur latin. Tout
récemment, il avait annoncé qu'il alignerait deux «pointes» devant,
c'est-à-dire Ghezzal et Ziaya, sur la base d'un 4-4-2. Or, et après la dernière
séance d'entraînement, il a revu ses plans, sous prétexte que Raho et Ziaya,
annoncés comme titulaires peu de temps auparavant, ne l'auraient pas convaincu.
On pensait qu'en conséquence, il allait revenir au traditionnel 3-5-2 déjà
utilisé lors des éliminatoires.
Avant la rencontre, il n'a eu de
cesse de donner des consignes précises à ses poulains, les incitant à conserver
le ballon au lieu de courir, ce qui aurait été, selon lui, suicidaire par le
temps très chaud et humide, surtout pour nos capés qui évoluent presque tous en
Europe. Or, au lieu de trois défenseurs, on en a vu cinq, c'est-à-dire qu'il y
en avait deux de trop. Mais, ce qui nous a surpris au plus haut point, c'est le
comportement des sélectionnés, surtout après le premier but encaissé. En effet,
les coéquipiers de Mansouri ont continué à évoluer de la même manière, comme si
le score était encore vierge !
Parlons justement de ce but. S'il
s'agit d'une mésentente collective, il faut tout de même avouer que Chaouchi
est le plus responsable. A notre connaissance, la fonction essentielle d'un
gardien de but est de se servir de ses mains. Or, au lieu de capter le ballon
avec ses mains, il a préféré dégager le ballon avec le pied, ne réussissant
qu'à détourner la trajectoire du cuir. L'attaquant du Malawi Russel n'a plus eu
qu'à le propulser dans les bois vides. Evidemment, cette réalisation a perturbé
les «Fennecs» comme on l'aurait espéré. Certes, ils ont exercé un certain
pressing sur leur adversaire, mais ce dernier était trop brouillon pour aboutir
sur quelque chose de positif.
La défense a encore fait des
siennes sur le second but. Et nous qui croyions que le keeper de l'ESS et ses
proches partenaires étaient intraitables dans le jeu aérien, nous sommes tombés
de haut ! Le vrai coup de massue n'a pas tardé, puisque trois minutes seulement
après la reprise, Fawzi a effectué un mauvais choix en ratant le contrôle du
ballon ce qui a permis à Bouda d'aggraver la marque. En seconde mi-temps, les
Algériens ont certes dominé mais d'une manière maladroite. A l'heure de jeu,
Saâdane a tenté de faire bouger les choses en lançant Bezzaz et Ziaya à la
place de Matmour et Saïfi. Mais tout ce que les Verts ont obtenu ce sont des
corners. Lorsqu'une équipe s'incline aussi lourdement, et de quelle façon,
devant le Malawi, 99ème au classement FIFA, c'est qu'il existe bien des causes
quelque part. Car enfin on n'a pas vu un tir cadré digne de ce nom, alors qu'au
cours de la dernière demi-heure, il y avait Ghezzal, Bezzaz, Ziaya et Bouaâza,
censés être des buteurs. La dernière image de cet après-midi «cauchemardesque»,
c'est Yebda qui s'est écroulé au sol. De fatigue ou de déception ? lui seul le
sait.
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Posté Le : 12/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com