Après la visite de sensibilisation qu'ils ont effectuée dimanche dernier aux différents pavillons du CHU d'Oran pour tenter de rallier le personnel hospitalier à leur cause, les lauréats du concours d'accès au résidanat 2015 ont organisé, jeudi, une marche qui les a menés de leur institut du Plateau St-Michel au siège de la wilaya où ils ont tenu un sit-in de protestation, avant qu'une délégation ne soit reçue par le wali. Les contestataires étaient d'autant plus déterminés à se faire entendre qu'une de leurs camarades, âgée de 28 ans, est tombée dans le coma la veille. Coma qui, pour eux, est à mettre sur le compte de l'annulation des résultats et de l'accumulation des émotions des deux dernières semaines de grève. "C'est un des médecins les plus brillants, témoigne un collègue gréviste. Elle n'a pas pu supporter l'annulation des résultats et je suis certain qu'elle s'est effondrée à cause des dures semaines que nous venons de vivre".Hier, la jeune femme a émergé du coma mais, d'après son entourage, elle n'a pas encore récupéré l'ensemble de ses facultés. La rencontre avec le wali a été sanctionnée par la promesse du chef de l'exécutif de transmettre, dans la journée même, le dossier à la Présidence et aux deux ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé.Ce qui apparaît comme une démarche superflue, les deux ministères de tutelle étant forcément au fait des événements depuis la publication des résultats du concours du 17 octobre.Du reste, une délégation des lauréats a déjà été éconduite par le ministre de l'Enseignement supérieur la semaine dernière, le département de Tahar Hadjar l'ayant renvoyée vers le rectorat d'Oran. Ce malheureux accident, la fatigue émotionnelle d'un grand nombre de grévistes, l'approche de la date de la deuxième session décidée par le rectorat (première semaine de décembre), l'échec de la tentative d'obtenir une audience auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, ont amené les lauréats grévistes à décider d'organiser un rassemblement de protestation, lundi prochain, à l'INESSM, l'autre institut de la faculté de médecine. "Tout le monde sera de la partie : tous les lauréats d'Oran, de Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, les externes, les étudiants etc. Nos revendications sont légitimes, nous ne baisserons pas les bras !", assure l'un des représentants.
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Posté Le : 21/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Ould Ali
Source : www.liberte-algerie.com