Rassemblement nocturne pour dire non aux élections

Sans surprise, les Béjaouis rejettent unanimement l'élection du 12 décembre prochain après que le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, a convoqué, dimanche 15 septembre, le corps électoral. Le rejet est, en effet, unanime aussi bien chez les acteurs sociopolitiques, interviewés dans le cadre de cet article, que chez les citoyens, qui ont très mal vécu ce passage en force du pouvoir politique, qui tient à la présidentielle avant la fin de l'année en cours. Les premiers à réagir, les habitants du quartier périphérique d'Ihaddaden, qui sont sortis dans la rue, dès l'annonce de la tenue de l'élection présidentielle le 12 décembre prochain. Ils étaient des dizaines à brandir le drapeau national et l'emblème amazigh en scandant leur rejet de l'élection : "Allez, allez, had el am makanch intikhabete" (Cette année, il n'y aura pas d'élections), "Makanch intikhabet ya el-îssabete" (Il n'y aura pas de vote, bande de mafieux), "Ulac l'vot ulac" (Pas de vote) ou encore "Chaâb yourid el-istiqlal" (Le peuple veut être indépendant). Un groupe de citoyens a improvisé, hier matin, un rassemblement sur l'esplanade de la maison de la culture Taous-Amrouche pour dire : "Non à l'élection du 12 décembre prochain."
M. OUYOUGOUTE