Algérie

Rassemblement du comité national des contractuels du pré-emploi



Rassemblement du comité national des contractuels du pré-emploi
Violemment dispersés et arrêtés par les forces de l'ordre dimanche à la Grande-Poste, hier, c'est devant la Maison de la presse que les membres du comité des contractuels du pré-emploi affiliés au Snapap (Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique) sont venus scander leur désespoir à se faire entendre par les autorités.Saadia Gacem - Alger (Le Soir)Ils étaient une centaine avec banderoles, chants et slogans devant la Maison de la presse. Le rassemblement avait pour objectif de dénoncer la politique de «bricolage» dans le secteur de l'emploi, les manifestants ont revendiqué leur intégration dans le marché de l'emploi «officiel» et «décent». Venus de différentes wilayas du pays pour déverser leur colère «à la face du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale», mécontents et déçus des dispositifs du pré-emploi de l'Anem (Agence nationale de l'emploi) et du filet social qui, selon eux, «offrent une pension de chèmage plutèt qu'un salaire décent». Un manifestant originaire de Sétif et contractuel à l'APC, nous explique que le dispositif de pré-emploi n'est que du « bricolage », il maintient les chèmeurs dans une situation d'emploi précaire, «il y a des personnes qui sont contractuels depuis plus de 10 ans. De plus, les diplèmés, comme les ingénieurs et les licenciés se retrouvent à des postes non qualifiés. Par exemple, au guichet de l'APC, payés moins du SMIG, entre 9 000 et 15 000 DA !» Il ajoute que le comité rejette également le nouveau dispositif, contrat de première embauche (CPE) annoncé en début d'année par Mohamed Benmeradi, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. «C'est toujours la même chose, la précarité pour les diplèmés, pas d'emplois stables, des stagiaires à vie.» Ce contrat ressemble étrangement au CPE à la française proposé en 2006 par le Premier ministre de l'époque, Dominique de Villepin et qui avait donné lieu à de vives protestations de la part des lycéens faisant reculer le pouvoir. Est-ce un recyclage de ce dispositif avorté de l'autre coté de la Méditerranée 'Par ailleurs, les membres du comité revendiquent le droit à la retraite et l'ouverture d'un dialogue. «Le gouvernement parle à lui-même, il n'est pas réaliste ni dans sa politique d'emploi ni dans sa manière de gérer les questions socio-professionnelles. Ce n'est pas en réprimant les manifestants que l'on règle les difficultés sociales», clame Idriss Mekideche, chargé de communication du comité.En effet, dimanche, le comité avait organisé un sit-in devant la Grande Poste où 350 personnes avaient été arrêtées, selon Idriss Mekidèche, avec 40 blessés dont 5 gravement. Hier, devant la Maison de la presse, le dispositif policier était pratiquement inexistant, moins d'une dizaine de policiers étaient présents et encadraient le rassemblement. Un policier, nous confie : «On ne peut pas les empêcher de manifester surtout devant chez vous, la presse.»




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